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Glasgow – Creuser profondément pour décarboner le secteur minier

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Finance durable Mines et métaux 23 novembre 2021
Finance durable Mines et métaux 23 novembre 2021
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Le secteur des mines et des métaux, qui aura un rôle essentiel à jouer dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, traverse un moment charnière rempli d’occasions et de défis. Alors que les entreprises augmentent la production des métaux essentiels à la transition, notamment le cobalt, le cuivre et le nickel – composants importants des batteries, par exemple – elles doivent au même moment décarboner leur propre secteur.

Ce sujet a été au centre d’une discussion animée au cours du 2021 Sustainable Innovation Forum, tenu en parallèle de la COP26, conférence mondiale sur le climat. La table ronde, présentée sous le thème « Creuser profondément pour décarboner le secteur des mines et des métaux » et animée par Maithreyi Seetharaman, fondatrice de Facultas Media, a réuni Jonathan Hackett, chef, Financement durable à BMO Marchés des capitaux et Rohitesh Dhawan, président et chef de la direction de l’International Council on Mining and Metals.

« Quand on réfléchit à toutes les matières qui sont nécessaires à la décarbonation dans le monde, on constate qu’elles sont tirées en grande partie de la terre », a indiqué Jonathan Hackett pour lancer la conversation sur la place qu’occupent les minéraux et les produits miniers dans les efforts déployés à l’échelle mondiale dans la lutte aux changements climatiques.

Rohitesh Dhawan a rappelé que l’International Council on Mining and Metals (ICMM) s’est engagé à atteindre la carboneutralité en ce qui a trait aux émissions de gaz à effet de serre (GES) de la portée 1 et de la portée 2 d’ici 2050. Cela comprend les GES produits à partir de sources qui sont détenues par les sociétés minières ou les émissions générées par la consommation d’énergie achetée (électricité, chauffage, refroidissement) par celles-ci.

Le plus grand défi toutefois provient des émissions de la portée 3, c’est-à-dire les émissions indirectes liées à la chaîne de valeur de la société. Elles peuvent inclure les émissions générées pendant l’élimination des déchets, les transports et les déplacements quotidiens des employés. L’ICMM s’est engagé à accélérer les mesures à l’égard des émissions de la portée 3, y compris se fixer des objectifs à cet égard, si ce n’est d’ici la fin de 2023, à tout le moins le plus rapidement possible. M. Dhawan a suggéré aux entreprises de rendre compte le plus tôt possible de leurs émissions de la portée 3, car avant de commencer à réduire les émissions de GES, il faut savoir d’où elles proviennent.

De nombreuses entreprises trouvent toutefois cette tâche bien difficile.

« À mon avis, la principale raison pour laquelle nous trouvons difficile de nous attaquer aux émissions de la portée 3 tient au fait que nous confondons responsabilité et obligation de rendre compte », précise-t-il. La responsabilité est volontaire et proactive, par exemple lorsqu’un mineur reconnaît qu’il doit participer à la réduction des émissions dans la chaîne d’approvisionnement, même s’il n’a pas une obligation personnelle de répondre de celle-ci. C’est différent de l’obligation de rendre compte, qui consiste à donner suite aux éléments sous son contrôle direct.

M. Hackett a aussi indiqué que cette responsabilité explique en partie pourquoi la décarbonation est un élément essentiel de la stratégie fondée sur les facteurs ESG des sociétés minières. Les sociétés cherchent des façons de se différencier et, bien que la réduction des émissions primaires représente une partie de l’équation, l’autre consiste à s’assurer que les ressources fournies pour arriver à un produit final contribuent aussi à diminuer son profil d’émissions globales.

« La capacité de pouvoir dire : “j’ai déduit les émissions, j’ai fait tout ce que j’ai pu, voilà un produit responsable” fait une très grande différence en ce qui a trait aux risques liés aux facteurs ESG et aux occasions que présentent ces facteurs pour ces entreprises », ajoute M. Hackett.

Facteurs ESG et ODD

Comme l’a fait remarquer l’animatrice de la table ronde, Maithreyi Seetharaman, l’industrie minière ne disparaîtra pas – le monde aura toujours besoin des métaux. Cela signifie que les sociétés minières doivent poursuivre la décarbonation et ce, d’une façon qui continue de protéger les collectivités où elles ont des activités.

« Le bien-être des gens et les écosystèmes ne doivent jamais être considérés comme des dommages collatéraux au cours de la transition, fait remarquer M. Dhawan. Il serait stupide de poursuivre résolument la transition d’une manière qui porte préjudice aux gens et aux écosystèmes. »

Puisque la décarbonation touche chacun des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, M. Dhawan a suggéré que les sociétés minières recadrent les exigences en matière de facteurs ESG pour englober les ODD également. En fait, l’ICMM montre la voie en matière de respect de la biodiversité, ses membres s’étant engagés à ne faire aucune prospection ni aucun aménagement de nouvelles mines dans les lieux faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ils pressent aussi les gouvernements d’adopter des lois pour empêcher toutes les sociétés minières – pas seulement les membres de l’ICMM – de faire de l’exploitation minière dans les sites de l’UNESCO.

En fin de compte, les sociétés minières font la transition vers des pratiques plus responsables, même à la phase d’exploration, et font tout en leur possible pour communiquer ce fait aux investisseurs. M. Hackett a précisé que, tant que les investisseurs examinent cette étape et que les producteurs se demandent de quelle façon ils pourraient faire savoir que ce qu’ils font maintenant les prépare au succès et à la responsabilité par la suite, nous sommes en bonne voie d’atteindre le but.

LIRE LA SUITE
Jonathan Hackett Cochef, Groupe Transition énergétique BMO et chef, Financement durable

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