Envisager la réouverture
- Courriel
-
Signet
-
Imprimer
Alors que le nombre de cas de COVID-19 a dépassé les 2,4 millions dans le monde lundi, Brian Belski, Stratège en chef des investissements chez BMO Marchés des capitaux, a animé une table ronde avec des experts de BMO pour discuter de l’évolution récente de la pandémie. Ont également participé à cette conférence téléphonique Michael Gregory, Économiste en chef délégué, BMO Marchés des capitaux et Steven Bell, gestionnaire de placements et économiste en chef, BMO Gestion mondiale d’actifs. Le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, a participé à la discussion en qualité d’invité spécial pour expliquer les plus récents événements médicaux de la semaine.
Le balado Faits saillants COVID-19 de BMO est diffusé en direct sur toutes les grandes plateformes, dont Apple, Google et Spotify.
Le Dr Whyte a ouvert la discussion pour dire que, au moment où la courbe de la propagation commence à s’aplanir en Amérique du Nord, les États-Unis ont préparé des lignes directrices pour une réouverture graduelle de son économie, dès cette semaine dans certains États.
Au 20 avril, on dénombrait plus de 2,4 millions de cas de coronavirus signalés dans le monde, avec quelque 166 000 décès.
Aux États-Unis, on a enregistré environ 760 000 cas de COVID-19, avec plus de 40 000 personnes décédées de la maladie, dont près de la moitié dans l’État de New York.
Au Canada, 34 786 cas ont été signalés jusqu’à maintenant, avec environ 1 580 décès, la majorité de ces cas et décès étant au Québec et en Ontario.
« Au Canada, il semble effectivement que la courbe s’aplanit. Pour le nombre de cas et le nombre de décès, le taux a diminué, et nous constatons une évolution analogue aux États-Unis, mais cela varie par région et par localité, indique le Dr Whyte, qui a été directeur des affaires professionnelles et de l’engagement des intervenants au centre d’évaluation et de recherche sur les médicaments de la USFDA avant de se joindre à WebMD.
Lignes directrices de Trump
Les chiffres sont encourageants, dit le Dr Whyte, ce qui a incité le président Donald Trump à présenter des lignes directrices la semaine dernière pour une réouverture graduelle de l’économie américaine. Dans un document de 18 pages, les lignes directrices laissent la décision ultime de la réouverture ou non au gouverneur de chaque État, mais donnent certaines conditions préalables.
D’abord et avant tout, avant de rouvrir, les États doivent pouvoir démontrer : une tendance à la baisse dans le nombre de cas de coronavirus confirmés; une capacité hospitalière suffisante pour traiter les patients; la présence d’un solide programme de tests, y compris des tests d’anticorps pour les travailleurs de la santé à risque; et la mise en place d’un plan approprié de traçage des contacts.
La réouverture aura lieu en trois étapes. À l’étape I, les mesures existantes restent en place pendant que certaines entreprises, dont les salles de gymnastique, sont autorisées à rouvrir si la distanciation sociale est possible. De même, certaines opérations électives peuvent avoir lieu. À l’étape II, les États et les régions sans signe d’une deuxième vague de la COVID-19 peuvent permettre aux voyages non essentiels de reprendre, aux écoles de rouvrir et les grands établissements et bars peuvent fonctionner avec un nombre de places réduit. L’étape III, recommandée seulement pour les États qui ne montrent aucun signe de sommet des cas, permettrait la reprise des interactions publiques, y compris les visites aux résidences pour personnes âgées. Elle permettrait aux bars et restaurants d’accroître leur capacité et pour les employeurs de doter le milieu de travail en personnel, sans restrictions.
« Plusieurs États ont déjà commencé à parler de la date où ils pourraient alléger les mesures. L’Idaho et le Dakota du Nord ont informé les entreprises non essentielles de se préparer pour une réouverture graduelle à compter du 1er mai. Le Montana lèvera les restrictions le 24 avril », indique le Dr Whyte, citant certains exemples parmi tant d’autres.
« Je suis convaincu que nous voyons la lumière au bout du tunnel, mais nous devons agir avec soin et de façon délibérée, et nous avons besoin des signes pour guider tout cela, et ce sera itératif », dit le Dr Whyte. « Nous connaîtrons des cahots, des hauts et des bas, mais je crois que nous commençons enfin à faire plier la courbe et à parler de la façon dont nous pouvons commencer à revenir à une certaine normalité. »
Un tunnel sombre
Michael Gregory, économiste en chef délégué, reconnaît certains signes d’une lumière au bout du tunnel, mais prévient également que « nous obtenons également un aperçu de combien ce tunnel est sombre et triste dans une perspective économique. »
Les données publiées la semaine dernière, dit-il, dénotent l’économie la plus faible depuis la Grande Dépression.
Données économiques canadiennes
Au Canada, seulement pour le mois de mars, le PIB a fléchi de 9 pour cent, dit-il, ce qui entraîne un recul de 2,6 pour cent du PIB pour l’ensemble du trimestre et un taux annualisé de plus de 10 pour cent.
« Ce sera le trimestre de plus faible que l’économie canadienne ait connu depuis le début de la collecte des données trimestrielles en 1961 », indique-t-il.
Le deuxième trimestre sera encore pire, ajoute-t-il, car bien que mars ait été un mois assez difficile, il avait commencé normalement, la distanciation physique et les fermetures d’entreprise n’étant entrées en vigueur qu’à mesure que le mois avançait.
M. Gregory affirme qu’il prévoit que le Canada dépassera son taux de chômage d’après-guerre de 13,8 %, et il a révisé la croissance globale du PIB pour l’année à une contraction de 6 pour cent, par rapport à 4,5 pour cent précédemment.
Données économiques des États-Unis
Aux États-Unis, les ventes de détail ont reculé de 8,7 pour cent en mars, le pire niveau depuis que ces données sont enregistrées, soit en 1967, malgré certaines anomalies.
« Il est très intéressant que, malgré les très mauvais chiffres en manchettes, dit M. Gregory, certains secteurs de la vente au détail s’en soient tirés un peu mieux. » Cela comprend des augmentations record pour les magasins d’aliments et boissons et pour les magasins de santé et de soins personnels, ainsi que des magasins de marchandises générales comme Costco – le tout en raison du stockage lié à la panique initiale.
Dans sa pire mesure depuis 1947, la production industrielle était en baisse de 4,7 pour cent en mars et les mises en chantier résidentielles ont chuté de 23 pour cent.
« Et n’oubliez pas, encore une fois, dit-il, que toutes ces piètres statistiques pour mars reflètent le fait que le mois a commencé en assez bonne forme, et ne se sont installées qu’à mesure que mois avançait et commençait à faiblir. »
De plus, 22 millions d’Américains ont demandé des prestations d’assurance emploi depuis quatre semaines, « et cela hissera sûrement le taux de chômage en territoire à deux chiffres pour avril, dit-il, probablement au-dessus du sommet d’après-guerre de 10,8 % qui avait été atteint en 1982. »
« Nous avons retranché un autre petit bout de nos prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année, continue M. Gregory. Nous nous attendons maintenant à ce que la croissance globale du PIB aux États-Unis diminue, en moyenne, de 5 pour cent cette année, en baisse par rapport à notre prévision précédente d’une contraction de 4 pour cent. »
Aussi dur que le ralentissement ait été, M. Gregory affirme que l’Amérique du Nord peut s’attendre à une robuste reprise de l’activité économique dès que les entreprises commenceront à rouvrir, soutenues par les mesures budgétaires et monétaires mises en place au Canada et aux États-Unis.
« À partir de la base très faible que nous connaissons, nous verrons une croissance économique plutôt forte pour lancer cette reprise et je crois que c’est le principal message ici, cette lumière au bout du tunnel ne touche pas seulement la distanciation sociale et physique, mais également la chance de commencer à voir l’économie croître encore une fois. »
Faiblesses du système euro
Steven Bell, gestionnaire de portefeuille et économiste en chef de BMO Gestion mondiale d’actifs, affirme que la pandémie de COVID-19 met en lumière certaines faiblesses du système euro, comme en Italie, qui a besoin de mesures de relance budgétaire massives, mais qui ne dispose pas de sa propre monnaie, ce qui entraîne des contraintes sur les écarts des obligations italiennes.
« L’Europe est notre région la moins favorite du côté des actions, dit M. Bell. Beaucoup, beaucoup moins intéressantes pour nous que les États-Unis. »
Il souligne, par exemple, une réponse politique beaucoup plus mitigée en Europe continentale qu’aux États-Unis. Oui, la Banque centrale européenne a été très active et très novatrice, dit-il, mais la réaction de la Réserve fédérale américaine a été plus importante et plus énergique.
Une deuxième vague
Certains pays en Europe sont intervenus rapidement pour contenir la pandémie de coronavirus et commence à parler de rouvrir leurs économies, mais M. Bell affirme que le test décisif pour la région viendra d’ici deux à trois semaines, lorsque les experts prévoient une deuxième vague d’infections.
« Si elle est petite et facile à contenir, tout ira bien. Si elle est importante et exige la réimposition de confinements complets, ce sera un scénario assez lugubre », dit-il. Plus important encore, la gestion de la réouverture en Europe sera probablement perçue comme un indicateur pour les États-Unis qui envisagent d’alléger les restrictions pour contenir le virus.
Chine
Malgré des mesures de relance budgétaires relativement limitées, M. Bell affirme que les marchés des actions en Chine a surpris à la hausse et constitue d’un des plus performants du monde depuis le début de l’année.
Cela « reflète presque sûrement le soutien officiel des institutions contrôlées ou influencées par le gouvernement qui sont intervenues sur le marché, dit-il.
Dans l’ensemble, l’Europe et les marchés émergents ont souffert gravement de cette crise atroce, ajoute-t-il. Le monde, eh bien, ne sera peut-être jamais plus le même. »
Marchés nord-américains privilégiés
Brian Belski, stratège en chef des investissements, BMO Marchés des capitaux souligne la force relative des marchés nord-américains par rapport à ses homologues dans des endroits comme l’Europe.
« Au moins à court terme, disons d’ici trois à six mois au moins, nous continuerons de favoriser ce que nous jugeons comme étant la relative stabilité des marchés nord-américains, non seulement les États-Unis, mais aussi le Canada.
Nous restons convaincus que le Canada est une proposition de valeur pour les États-Unis », ajoute-t-il, notant que les marchés canadiens ont maintenu leur rythme par rapport à ceux des États-Unis, ce qu’ils ne font généralement pas en des périodes comme celle-ci.
M. Belski indique qu’il reste d’avis que l’indice S&P 500 a touché son niveau plancher lié à la pandémie le 23 mars, bien que la route s’annonce cahoteuse devant nous. Il souligne, par exemple, les résultats sur le plan des bénéfices déclarés jusqu’à maintenant par les sociétés du S&P qui présentent beaucoup de négativité « au départ ».
« Le marché boursier nous dit que les choses iront probablement mieux que ne l’indiquent beaucoup de prévisions, (mais) sans douter que les bénéfices seront très mauvais, tout comme les données économiques, dit-il
Oui, nous allons voir un nouveau type d’activité normal, nous allons voir du changement, mais nous ne miserions jamais, au grand jamais, contre les ressources du consommateur américain pour ce qui est de revenir en force. »
Envisager la réouverture
Stratège en chef des investissements
Brian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…
Économiste en chef délégué et premier directeur général
Michael Gregory est membre de l’équipe responsable de l’analyse de l’économie et des marchés financiers nord-américain…
Brian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…
VOIR LE PROFIL COMPLETMichael Gregory est membre de l’équipe responsable de l’analyse de l’économie et des marchés financiers nord-américain…
VOIR LE PROFIL COMPLET- Temps de lecture
- Écouter Arrêter
- Agrandir | Réduire le texte
Alors que le nombre de cas de COVID-19 a dépassé les 2,4 millions dans le monde lundi, Brian Belski, Stratège en chef des investissements chez BMO Marchés des capitaux, a animé une table ronde avec des experts de BMO pour discuter de l’évolution récente de la pandémie. Ont également participé à cette conférence téléphonique Michael Gregory, Économiste en chef délégué, BMO Marchés des capitaux et Steven Bell, gestionnaire de placements et économiste en chef, BMO Gestion mondiale d’actifs. Le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, a participé à la discussion en qualité d’invité spécial pour expliquer les plus récents événements médicaux de la semaine.
Le balado Faits saillants COVID-19 de BMO est diffusé en direct sur toutes les grandes plateformes, dont Apple, Google et Spotify.
Le Dr Whyte a ouvert la discussion pour dire que, au moment où la courbe de la propagation commence à s’aplanir en Amérique du Nord, les États-Unis ont préparé des lignes directrices pour une réouverture graduelle de son économie, dès cette semaine dans certains États.
Au 20 avril, on dénombrait plus de 2,4 millions de cas de coronavirus signalés dans le monde, avec quelque 166 000 décès.
Aux États-Unis, on a enregistré environ 760 000 cas de COVID-19, avec plus de 40 000 personnes décédées de la maladie, dont près de la moitié dans l’État de New York.
Au Canada, 34 786 cas ont été signalés jusqu’à maintenant, avec environ 1 580 décès, la majorité de ces cas et décès étant au Québec et en Ontario.
« Au Canada, il semble effectivement que la courbe s’aplanit. Pour le nombre de cas et le nombre de décès, le taux a diminué, et nous constatons une évolution analogue aux États-Unis, mais cela varie par région et par localité, indique le Dr Whyte, qui a été directeur des affaires professionnelles et de l’engagement des intervenants au centre d’évaluation et de recherche sur les médicaments de la USFDA avant de se joindre à WebMD.
Lignes directrices de Trump
Les chiffres sont encourageants, dit le Dr Whyte, ce qui a incité le président Donald Trump à présenter des lignes directrices la semaine dernière pour une réouverture graduelle de l’économie américaine. Dans un document de 18 pages, les lignes directrices laissent la décision ultime de la réouverture ou non au gouverneur de chaque État, mais donnent certaines conditions préalables.
D’abord et avant tout, avant de rouvrir, les États doivent pouvoir démontrer : une tendance à la baisse dans le nombre de cas de coronavirus confirmés; une capacité hospitalière suffisante pour traiter les patients; la présence d’un solide programme de tests, y compris des tests d’anticorps pour les travailleurs de la santé à risque; et la mise en place d’un plan approprié de traçage des contacts.
La réouverture aura lieu en trois étapes. À l’étape I, les mesures existantes restent en place pendant que certaines entreprises, dont les salles de gymnastique, sont autorisées à rouvrir si la distanciation sociale est possible. De même, certaines opérations électives peuvent avoir lieu. À l’étape II, les États et les régions sans signe d’une deuxième vague de la COVID-19 peuvent permettre aux voyages non essentiels de reprendre, aux écoles de rouvrir et les grands établissements et bars peuvent fonctionner avec un nombre de places réduit. L’étape III, recommandée seulement pour les États qui ne montrent aucun signe de sommet des cas, permettrait la reprise des interactions publiques, y compris les visites aux résidences pour personnes âgées. Elle permettrait aux bars et restaurants d’accroître leur capacité et pour les employeurs de doter le milieu de travail en personnel, sans restrictions.
« Plusieurs États ont déjà commencé à parler de la date où ils pourraient alléger les mesures. L’Idaho et le Dakota du Nord ont informé les entreprises non essentielles de se préparer pour une réouverture graduelle à compter du 1er mai. Le Montana lèvera les restrictions le 24 avril », indique le Dr Whyte, citant certains exemples parmi tant d’autres.
« Je suis convaincu que nous voyons la lumière au bout du tunnel, mais nous devons agir avec soin et de façon délibérée, et nous avons besoin des signes pour guider tout cela, et ce sera itératif », dit le Dr Whyte. « Nous connaîtrons des cahots, des hauts et des bas, mais je crois que nous commençons enfin à faire plier la courbe et à parler de la façon dont nous pouvons commencer à revenir à une certaine normalité. »
Un tunnel sombre
Michael Gregory, économiste en chef délégué, reconnaît certains signes d’une lumière au bout du tunnel, mais prévient également que « nous obtenons également un aperçu de combien ce tunnel est sombre et triste dans une perspective économique. »
Les données publiées la semaine dernière, dit-il, dénotent l’économie la plus faible depuis la Grande Dépression.
Données économiques canadiennes
Au Canada, seulement pour le mois de mars, le PIB a fléchi de 9 pour cent, dit-il, ce qui entraîne un recul de 2,6 pour cent du PIB pour l’ensemble du trimestre et un taux annualisé de plus de 10 pour cent.
« Ce sera le trimestre de plus faible que l’économie canadienne ait connu depuis le début de la collecte des données trimestrielles en 1961 », indique-t-il.
Le deuxième trimestre sera encore pire, ajoute-t-il, car bien que mars ait été un mois assez difficile, il avait commencé normalement, la distanciation physique et les fermetures d’entreprise n’étant entrées en vigueur qu’à mesure que le mois avançait.
M. Gregory affirme qu’il prévoit que le Canada dépassera son taux de chômage d’après-guerre de 13,8 %, et il a révisé la croissance globale du PIB pour l’année à une contraction de 6 pour cent, par rapport à 4,5 pour cent précédemment.
Données économiques des États-Unis
Aux États-Unis, les ventes de détail ont reculé de 8,7 pour cent en mars, le pire niveau depuis que ces données sont enregistrées, soit en 1967, malgré certaines anomalies.
« Il est très intéressant que, malgré les très mauvais chiffres en manchettes, dit M. Gregory, certains secteurs de la vente au détail s’en soient tirés un peu mieux. » Cela comprend des augmentations record pour les magasins d’aliments et boissons et pour les magasins de santé et de soins personnels, ainsi que des magasins de marchandises générales comme Costco – le tout en raison du stockage lié à la panique initiale.
Dans sa pire mesure depuis 1947, la production industrielle était en baisse de 4,7 pour cent en mars et les mises en chantier résidentielles ont chuté de 23 pour cent.
« Et n’oubliez pas, encore une fois, dit-il, que toutes ces piètres statistiques pour mars reflètent le fait que le mois a commencé en assez bonne forme, et ne se sont installées qu’à mesure que mois avançait et commençait à faiblir. »
De plus, 22 millions d’Américains ont demandé des prestations d’assurance emploi depuis quatre semaines, « et cela hissera sûrement le taux de chômage en territoire à deux chiffres pour avril, dit-il, probablement au-dessus du sommet d’après-guerre de 10,8 % qui avait été atteint en 1982. »
« Nous avons retranché un autre petit bout de nos prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année, continue M. Gregory. Nous nous attendons maintenant à ce que la croissance globale du PIB aux États-Unis diminue, en moyenne, de 5 pour cent cette année, en baisse par rapport à notre prévision précédente d’une contraction de 4 pour cent. »
Aussi dur que le ralentissement ait été, M. Gregory affirme que l’Amérique du Nord peut s’attendre à une robuste reprise de l’activité économique dès que les entreprises commenceront à rouvrir, soutenues par les mesures budgétaires et monétaires mises en place au Canada et aux États-Unis.
« À partir de la base très faible que nous connaissons, nous verrons une croissance économique plutôt forte pour lancer cette reprise et je crois que c’est le principal message ici, cette lumière au bout du tunnel ne touche pas seulement la distanciation sociale et physique, mais également la chance de commencer à voir l’économie croître encore une fois. »
Faiblesses du système euro
Steven Bell, gestionnaire de portefeuille et économiste en chef de BMO Gestion mondiale d’actifs, affirme que la pandémie de COVID-19 met en lumière certaines faiblesses du système euro, comme en Italie, qui a besoin de mesures de relance budgétaire massives, mais qui ne dispose pas de sa propre monnaie, ce qui entraîne des contraintes sur les écarts des obligations italiennes.
« L’Europe est notre région la moins favorite du côté des actions, dit M. Bell. Beaucoup, beaucoup moins intéressantes pour nous que les États-Unis. »
Il souligne, par exemple, une réponse politique beaucoup plus mitigée en Europe continentale qu’aux États-Unis. Oui, la Banque centrale européenne a été très active et très novatrice, dit-il, mais la réaction de la Réserve fédérale américaine a été plus importante et plus énergique.
Une deuxième vague
Certains pays en Europe sont intervenus rapidement pour contenir la pandémie de coronavirus et commence à parler de rouvrir leurs économies, mais M. Bell affirme que le test décisif pour la région viendra d’ici deux à trois semaines, lorsque les experts prévoient une deuxième vague d’infections.
« Si elle est petite et facile à contenir, tout ira bien. Si elle est importante et exige la réimposition de confinements complets, ce sera un scénario assez lugubre », dit-il. Plus important encore, la gestion de la réouverture en Europe sera probablement perçue comme un indicateur pour les États-Unis qui envisagent d’alléger les restrictions pour contenir le virus.
Chine
Malgré des mesures de relance budgétaires relativement limitées, M. Bell affirme que les marchés des actions en Chine a surpris à la hausse et constitue d’un des plus performants du monde depuis le début de l’année.
Cela « reflète presque sûrement le soutien officiel des institutions contrôlées ou influencées par le gouvernement qui sont intervenues sur le marché, dit-il.
Dans l’ensemble, l’Europe et les marchés émergents ont souffert gravement de cette crise atroce, ajoute-t-il. Le monde, eh bien, ne sera peut-être jamais plus le même. »
Marchés nord-américains privilégiés
Brian Belski, stratège en chef des investissements, BMO Marchés des capitaux souligne la force relative des marchés nord-américains par rapport à ses homologues dans des endroits comme l’Europe.
« Au moins à court terme, disons d’ici trois à six mois au moins, nous continuerons de favoriser ce que nous jugeons comme étant la relative stabilité des marchés nord-américains, non seulement les États-Unis, mais aussi le Canada.
Nous restons convaincus que le Canada est une proposition de valeur pour les États-Unis », ajoute-t-il, notant que les marchés canadiens ont maintenu leur rythme par rapport à ceux des États-Unis, ce qu’ils ne font généralement pas en des périodes comme celle-ci.
M. Belski indique qu’il reste d’avis que l’indice S&P 500 a touché son niveau plancher lié à la pandémie le 23 mars, bien que la route s’annonce cahoteuse devant nous. Il souligne, par exemple, les résultats sur le plan des bénéfices déclarés jusqu’à maintenant par les sociétés du S&P qui présentent beaucoup de négativité « au départ ».
« Le marché boursier nous dit que les choses iront probablement mieux que ne l’indiquent beaucoup de prévisions, (mais) sans douter que les bénéfices seront très mauvais, tout comme les données économiques, dit-il
Oui, nous allons voir un nouveau type d’activité normal, nous allons voir du changement, mais nous ne miserions jamais, au grand jamais, contre les ressources du consommateur américain pour ce qui est de revenir en force. »
Autre contenu intéressant
La menace tarifaire brandie par le président désigné Donald Trump est trop importante pour être ignorée
Le partenariat États-Unis-Canada: perspectives économiques en Amérique du Nord
Alimentation, agriculture, engrais et facteurs ESG – thèmes abordés lors de la 19e conférence annuelle sur les marchés agricoles de BMO : recherche sur les actions de BMO
IN Tune: Food, Ag, Fertilizer, and ESG From BMO’s 19th Annual Farm to Market Conference
Budget fédéral de 2024 : Hausse de l’impôt sur les gains en capital; quelques pépites pour les entrepreneurs
Attracting More Generalist Investors in North America to the Oil and Gas Industry
Le sommet inaugural de BMO sur l’obésité est axé sur les thérapies et la lutte contre une épidémie croissante
BMO Blue Book: U.S. Economy is Resilient but Predicted to Slow in Early 2024
The Age of Transparency: Companies Poised to Benefit as Reporting Rules Tighten
Breaking Down the Food Waste Problem: Big Inefficiencies = Big Opportunity
ESG Thoughts of the Week from BMO Equity Research: Wildfire Risk, CAT Losses Increasing
Les spécialistes de BMO à notre 18e Conférence annuelle sur les marchés agricoles
Alimentation, agriculture, engrais et critères ESG lors de la 18e Conférence annuelle sur les marchés agricoles de BMO
BMO Equity Research Hosts Voluntary Carbon Market Discussion at BNEF
North American Outlook: Incertitude : tout, partout et tout à la fois
La transition énergétique nécessitera la collaboration entre les minières et les utilisateurs finaux
Rapport spécial des Études économiques de BMO : Un trio de facteurs préoccupants
Stratégie de placement nord-américaine : perspectives du marché américain 2023
Meilleurs classements pour l'équipe Macrostratégies, Titres à revenu fixe, devises et marchandises de BMO Marchés des capitaux dans un sondage effectué auprès des clients investisseurs institutionnels
Inflation, taux d’intérêt et économie : que nous réserve l’avenir?
Article d’opinion : Les entreprises et les organismes communautaires doivent unir leurs efforts pour combattre la pauvreté
Problèmes de la chaîne d’approvisionnement : le bien-être des fournisseurs au cœur des préoccupations
Capital-investissement : Déployer les capitaux dans la nouvelle normalité
Dépenses budgétaires fédérales : une vaguelette plutôt qu’une vague
EXERCICES 2022 ET 2023 : Mettre de l’ordre dans « ses affaires »
The Market Transition from COVID-19 has Begun: Belski to BMO Metals and Mining Conference
L’état actuel et futur de la chaîne d’approvisionnement mondiale
Les changements radicaux causés par le variant Omicron et la pandémie – Mise à jour sur la situation sanitaire et la biopharmaceutique
Le variant Omicron – Perspectives sur la santé et les marchés
Le meilleur des deux mondes : L’avenir du travail sur les marchés des capitaux
Des spécialistes de BMO discutent des résultats des élections canadiennes
De formidables nouveaux facteurs donnent les moyens de croître aux activités de fusion et d’acquisition aux États-Unis
IN Tune: Food and Ag Takeaways From the Farm to Market Conference
COVID-19 : Les 100 premiers jours de Joe Biden : vers la reprise
Biggest Trends in Food and Ag, From ESG to Inflation to the Supply Chain
One Year Later: Lessons Learned in the Food Supply Chain
Infonuagique, données et zéro confiance : voilà les aspects de la cybersécurité privilégiés par les investisseurs de capital de risque
Banques centrales, changements climatiques et leadership : Forum annuel destiné aux femmes œuvrant dans le secteur des titres à revenu fixe, devises et produits de base
L’appétit croissant pour l’investissement dans un but précis dans les valeurs à revenu fixe par Magali Gable
BMO annonce un don de 250 000 $ aux organisations qui soutiennent les efforts de secours d'urgence mondiale contre la COVID-19
Budget fédéral de 2021 : Dépenser en vue de l’immunité et au-delà
Le grand saut dans la dette – Comment les détaillants ont emprunté pour rester à flot durant la COVID
Le Canada pourrait connaître son plus fort rebond économique en un demi-siècle, mais il faut viser une reprise équitable, d’après une table ronde
IN Tune: Commodity Pointers From China's Big Policy Meeting
Mise à jour à l’intention de nos clients : Une année d’adversité, de résilience et de croissance
Diriger avec résilience : Points saillants du Forum à l’intention des femmes dirigeantes de BMO
Conversation avec Ian Bremmer : La pandémie et le paysage géopolitique en évolution
IN Tune: ESG Performance in the Canadian Real Estate Industry
Gestion des flux de trésorerie de la prochaine génération : votre feuille de route de la transformation numérique
La Pandémie, D’aujourd’hui A Demain - Entretiens avec les spécialistes
Perspectives des marchés américain et canadien 2021 – Spécialistes de BMO
The Evolution of Corporate Purpose and Pandemic: The Great Accelerator
Premiers résultats des élections américaines : Ce que nous savons
L’année 2020 façonnera toute une génération - Entretiens avec les spécialistes
La vie de tous les jours a changé - Entretiens avec les spécialistes
Episode 25: Achieving Sustainability In The Food Production System
L’évolution du processus démocratique - Entretiens avec les spécialistes
La transformation du milieu de travail - Entretiens avec les spécialistes
La COVID 19 souligne une évolution des systèmes de négociation électroniques
L’essor de l’apprentissage virtuel - Entretiens avec les spécialistes
Comment optimiser les liquidités dans un contexte incertain
Faire le point sur la situation avec vos gens - Entretiens avec les spécialistes
Entretien avec Jared Diamond : la COVID-19, une crise prometteuse
Changer les perceptions à propos du secteur canadien du pétrole et du gaz
Résurgence de l’épidémie de COVID-19 aux États-Unis : Dr Eric Feigl-Ding, épidémiologiste
Le chemin du rétablissement de la demande mondiale pétrolière et gazière sera long : Rystad Energy
The E-commerce and CPG Implications of COVID-19
Episode 16: Covid-19 Implications and ESG Funds with Jon Hale
Sonder les profondeurs de la récession imputable à la COVID-19
Inside Stories: Gabriela Herman – Professional Photographer
Effets de la crise de la COVID-19 sur le secteur des technologies et des logiciels
Une mise à jour destinée à nos clients : Travailler pendant et après la pandémie
Données critiques – Des tests, des tests, et encore plus de tests
Technology and Software: How COVID Will Change Remote Work Forever
Inside Stories: Both a Major League Athlete and a Stay-at-Home Dad
Résultats du sondage de l’Association for Financial Professionals (AFP) sur la réaction des trésoriers à la COVID-19
Rapport spécial de BMO sur l'économie post-pandémique : combler les écarts
Precedents can help us understand this unprecedented crisis
Leadership and Long-Run Experience in a Time of Radical Uncertainty
La COVID-19 met en lumière l’importance de solides pratiques en matière de gestion de la liquidité et de prévention de la fraude
Le pic de la pandémie de COVID-19 en vue grâce aux mesures d’atténuation
Discussion avec le chef de la direction de BMO : Comprendre les conséquences de la COVID-19
Les mesures de relance publiques ralentiront la chute, mais n’empêcheront pas la récession
Les experts de BMO s’expriment : Répercussions économiques et sociales de la COVID-19
COVID-19: Reshaping the restaurant industry, today and tomorrow
Les prochaines semaines seront déterminantes dans la lutte contre la COVID-19
Contenir la propagation de la COVID-19 – Y a-t-il des raisons d’être optimiste?
Les six grandes banques canadiennes prennent des mesures décisives pour soutenir leurs clients affectés par la COVID-19