Omicron, quelle sera la suite?

route vers l'horizon

Dans ce contexte de croissance exponentielle du variant Omicron, BMO présentera un événement virtuel avec des experts des domaines de la santé, des marchés et de l’économie afin de discuter avec eux des répercussions de la vague la plus dévastatrice depuis le début de la pandémie. Joignez-vous à nous pour discuter des impacts du variant sur notre système de santé et de l’économie nord-américaine qui tente de comprendre la situation et de définir son avenir.


Écoutez la discussion complète.

Le balado Faits saillants COVID-19 de BMO est diffusé en direct sur toutes les grandes plateformes, dont Apple, Google et Spotify.

Ce balado est en anglais seulement.


Participants :


Dan Barclay Chef de la direction et chef de BMO Marchés des capitaux

Brian Belski Stratège en chef des investissements

Margaret Kerins, CFA Chef, Stratégie macroéconomique TRFDPB

Evan David Seigerman Analyste, secteur biopharmaceutique

Dr John Whyte Médecin-chef de WebMD


Alors que le variant Omicron sévit en Amérique du Nord et dans le reste du monde, BMO a organisé une table ronde en ligne qui a fait le point sur la pandémie du point de vue de la santé, des marchés et de l’économie, et s’est interrogée sur l’avenir et la manière de nous repositionner pour profiter de la reprise.


« Nous devrons nous adapter et continuer de surveiller l’évolution de la situation », a affirmé Dan Barclay, chef de la direction à BMO Marchés des capitaux, qui était l’animateur de la table ronde qui a été organisée à l’occasion du deuxième anniversaire du premier cas de la COVID-19 identifié aux États‑Unis.


Le docteur John Whyte, médecin-chef du site de santé WebMD, Brian Belski, stratège en chef des investissements à BMO, Margaret Kerins, chef du groupe Stratégie macroéconomique, et Evan Seigerman, analyste du secteur biopharmaceutique, étaient parmi les invités spéciaux qui se sont joints à la table ronde.


Les chiffres parlent d’eux-mêmes


Bien qu’impressionnantes, les récentes données statistiques sur la COVID-19 offrent une lueur d’espoir au moment où Omicron sévit et s’avère beaucoup plus infectieux que les variants précédents, mais aussi moins mortel que ceux-ci. De plus, ces données pourraient marquer un moment tournant et entraîner des changements radicaux dans la lutte contre le virus.


Aux États‑Unis, le nombre de cas moyen sur sept jours est d’environ 800 000; il y a actuellement 140 000 hospitalisations et 1 900 décès par jour liés à la COVID-19. Au Canada, le nombre de cas moyen sur sept jours oscille aux alentours de 30 000; il y a actuellement 9 000 hospitalisations et 120 décès par jour.


« Le variant Omicron s’avère très contagieux, comme le démontrent les chiffres », affirme le docteur John Whyte, en se référant à la montée en flèche du nombre de cas. « Le nombre de cas ne cesse d’augmenter, et il y a beaucoup trop de décès; en revanche, ces chiffres sont proportionnellement très inférieurs à ceux enregistrés au cours des dernières vagues, surtout par rapport au variant Delta », ajoute le docteur Whyte.


Il a expliqué que la vague actuelle est différente des précédentes, en ce qu’elle pourrait permettre de développer une barrière immunitaire, grâce à la vaccination et au développement d’une immunité naturelle à la suite de l’infection. De plus, cette barrière immunitaire pourrait offrir une protection contre les futurs variants et réduire le risque de nouvelles mutations du virus.


Evan Seigerman, analyste du secteur biopharmaceutique à BMO Marchés des capitaux, a souligné que les vaccins Moderna et Pfizer offrent encore une excellente protection contre les formes graves de COVID-19, tout en réduisant les hospitalisations, mais l’on reconnaît de plus en plus qu’une stratégie fondée uniquement sur la vaccination ne suffira plus à l’avenir.


Il est donc très important de mettre en œuvre des stratégies de traitement et d’atténuation de l’impact de la COVID-19, notamment dans certains pays en voie de développement où les taux de vaccination sont encore inférieurs à 10 %. M. Seigerman a aussi indiqué que la thérapeutique – traitement précoce par des médicaments pour réduire les symptômes graves liés à la COVID-19 – jouera un rôle fondamental, alors que nous nous préparons à sortir de la pandémie.


Croissance économique : lente, mais demeure positive


Sur les plans économiques et des marchés, Brian Belski, stratège en chef des investissements à BMO, a souligné qu’il y a une raison de demeurer optimiste, malgré les problèmes de chaînes d’approvisionnement et de pénurie de main-d’œuvre, lesquels font grimper l’inflation à des niveaux jamais atteints au cours des dernières décennies, ce qui a poussé les banques centrales à hausser les taux d’intérêt.


Ce qui importe, a-t-il dit, est que la croissance se poursuit, même si c’est à un rythme plus lent qu’anticipé.


« Je pense qu’en matière d’investissement, ce que l’on doit surtout retenir, compte tenu de la croissance économique et du rendement boursier, c’est que la croissance est plus lente, mais demeure positive », a-t-il affirmé. « Après tout, ce qui est important c’est qu’elle est positive. »


Selon les prévisions de BMO, les États‑Unis vont probablement connaître une croissance à un taux de 3,5 pour cent cette année, ce qui est inférieur au taux de 5,7 pour cent qui avait été prévu antérieurement, tandis qu’au Canada, la croissance devrait être d’environ 4 pour cent.


Le spectre de l’inflation et la hausse des taux


La principale inquiétude des investisseurs, même avant le variant Omicron, est l’inflation, qui a fortement augmenté au cours du deuxième semestre de 2021, car elle poussera probablement la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine (la « Fed ») à durcir leur politique monétaire et hausser les taux d’intérêt dans un très proche avenir.


Margaret Kerins, chef du groupe Stratégie macroéconomique à BMO Marchés des capitaux, a indiqué que, compte tenu du positionnement belliciste de la Fed, la vraie question est de savoir à quelle vitesse et à quelle échelle elle durcira sa politique monétaire. L’on s’attend actuellement à ce qu’elle mette fin aux mesures d’assouplissement quantitatif d’ici la fin mars et qu’elle procède à une première hausse des taux de 25 points de base.


« Ce qui préoccupe le plus les investisseurs est effectivement le ton belliciste de la Fed, et la vitesse à laquelle cette dernière haussera le taux des fonds fédéraux, et de combien », a expliqué madame Kerins, ajoutant que le marché tient compte d’une hausse totale de 100 points de base d’ici la fin de l’année.


Selon elle, l’autre question est de savoir les répercussions que la réduction du bilan aura sur les émissions du Trésor, lequel a servi à financer massivement divers programmes d’aide mis sur pied dès le début de la pandémie de la COVID-19.


« Nous estimons que le Trésor devra émettre environ 300 milliards de dollars de plus au cours des 12 premiers mois, et environ 520 milliards de dollars de plus au cours des 12 mois subséquents », a‑t‑elle affirmé. « Donc, à un certain moment, la Fed devra renverser les vapeurs et augmenter de nouveau la taille des coupons. »


Marchés boursiers : pas de cygne noir


Du côté des marchés boursiers, M. Belski a indiqué que les investisseurs ont besoin de s’adapter de nouveau à un environnement axé sur les fondamentaux, soulignant le fait que les marchés boursiers du Canada et des États‑Unis étaient parmi les plus performants en 2021.


« Je crois que ce qui explique cela », a-t-il dit, « est qu’au Canada et aux États‑Unis, les bénéfices et les fondamentaux ont été soutenus, par rapport au reste du monde. »


M. Belski a souligné que les marchés ont commencé à se normaliser, mais qu’ils nécessiteront plus d’un an pour se rétablir. Il recommande aux investisseurs d’investir dans le secteur des technologies au cours des cinq prochaines années, car ce secteur jouera un rôle important dans la transition du monde de la pandémie à une économie à faible émission de carbone, pas seulement dans le secteur de l’énergie, mais aussi dans d’autres secteurs.


« Du point de vue sectoriel dans les deux pays, nous privilégions les secteurs des services financiers, de la consommation discrétionnaire, de l’industrie et des matériaux », a-t-il indiqué.


Enfin, M. Belski a affirmé que ce sont les taux d’intérêt et l’inflation, plutôt qu’Omicron, qui préoccupent le plus les investisseurs.


« Et pour ceux et celles qui s’inquiètent qu’un événement imprévu ne survienne, je peux seulement leur dire que le cygne noir est déjà passé, et son nom est COVID-19 », a-t-il conclu.


Définir l’avenir


Pour conclure la table ronde, la première de la nouvelle série Définir l’avenir mise sur pied par BMO, les participants ont souligné le fait que la vie, du point de vue de la santé, des marchés et de l’économie, prendra du temps à revenir à la normale, mais que le processus est déjà entamé.


« Nous sommes bien ancrés dans la réalité et nous nous adaptons. Notre positionnement durant la pandémie, notre positionnement actuel et celui que nous adapterons à l’avenir ne sont tous pas les mêmes », a conclu M. Barclay. « Il ne tient qu’à nous tous de développer des points de vue et de nouvelles perspectives, de tirer des leçons du passé, ce qui a porté des fruits, et ce qui n’a pas produit les résultats escomptés. »


Dan Barclay
Brian Belski

Brian Belski

Stratège en chef des investissements

BMO

Evan David Seigerman

Analyste, secteur biopharmaceutique