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La COVID-19 met en lumière l’importance de solides pratiques en matière de gestion de la liquidité et de prévention de la fraude

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Le contenu de cet article sera accessible en français à une date ultérieure. Restez à l’affût!Aucun manuel n’explique comment faire face aux circonstances dans lesquelles nous nous trouvons. Toutefois, en raison de l’incertitude liée à la situation, il est essentiel de veiller à bien gérer vos flux de trésorerie.

Quatre experts de BMO ont parlé du contexte financier qui touche de nombreuses entreprises, ainsi que des raisons pour lesquelles la gestion de la liquidité et l’atténuation du risque de fraude sont particulièrement importantes à l’heure actuelle.


Gestion de la liquidité

Comme l’a mentionné Michael Gregory, économiste en chef délégué, BMO Marchés des capitaux, le deuxième trimestre récemment entamé « est en voie de devenir le pire trimestre depuis la Grande Dépression ».

« Selon nous, l’économie canadienne se sera contractée à un taux annualisé de 6,5 % au premier trimestre, soit un repli plus marqué que celui de 5 % enregistré aux États-Unis, en raison des perturbations du secteur ferroviaire et des difficultés disproportionnées entraînées par l’effondrement des prix du pétrole », a déclaré M. Gregory. « Par conséquent, nous sommes en situation de récession technique. »

Étant donné que la Banque du Canada a réduit son taux directeur de 150 points de base pour le ramener à 0,25 %, les entreprises doivent déterminer quelles sont les solutions qui leur conviennent le mieux en matière de gestion de la liquidité. « Beaucoup d’entreprises, peu importe leur taille, sont en train de passer leurs liquidités en revue afin de confirmer qu’elles y ont bien accès », a déclaré Jim Santoro, spécialiste en liquidité, BMO Marchés des capitaux. « Ces rentrées de fonds sont nécessaires pour offrir un coussin essentiel au cas où la crise actuelle persisterait pendant plusieurs mois ou empirerait. Il est donc primordial d’avoir accès à des liquidités et d’assurer la protection du capital. »

Nous constatons que les entreprises sont à la recherche de placements sûrs et à faible risque. Toutefois, comme le fait remarquer M. Santoro, la course aux valeurs refuges réduit les rendements presque à néant. Par exemple, de nombreuses entreprises transfèrent leurs placements vers des fonds souverains, soit par l’achat direct de bons du Trésor du gouvernement du Canada ou par l’intermédiaire de fonds de titres d’État sur le marché monétaire. Cependant, l’augmentation de la demande a entraîné une hausse des prix, ce qui s’est traduit par des rendements frôlant zéro, voire négatifs dans certains cas. Bien que ces placements soient des valeurs refuges, les attentes de rendement sont pratiquement nulles.

La solution idéale consiste en un placement qui offrirait une protection du capital tout en permettant aux entreprises d’accéder aux liquidités nécessaires dans un délai de 90 jours. Cela explique pourquoi M. Santoro a observé un afflux de liquidités vers les dépôts bancaires, en particulier vers des comptes courants qui offrent un accès immédiat aux fonds.

« Les banques, en particulier celles qui sont bien notées et bien capitalisées, sont aujourd’hui en bien meilleure posture qu’elles l’étaient 2008, lorsque l’instabilité du secteur bancaire a entraîné une crise économique. Il s’avère même qu’elles sont une valeur refuge très sûre pour les liquidités », a-t-il affirmé. « Par conséquent, même si la Banque du Canada a réduit de 150 points de base son taux de financement à un jour, les dépôts bancaires offrent toujours une certaine possibilité de rendement, même en ce qui concerne les solutions liquides à un jour. »

Étant donné que la Banque du Canada a indiqué qu’elle n’avait pas l’intention de se tourner vers des taux d’intérêt négatifs à l’avenir, M. Santoro est d’avis que les dépôts bancaires devraient demeurer une option attrayante à court terme.

Sécurité accrue

En temps normal, la gestion des flux de trésorerie doit comprendre de solides mesures de sécurité et de prévention de la fraude. Dans le contexte actuel, cela devient absolument nécessaire. Nous observons une vague de cyberfraude depuis le début de la pandémie de COVID-19, surtout à mesure que de plus en plus d’entreprises se tournent vers le télétravail, élargissent leurs relations avec les fournisseurs à de nouveaux partenaires à l’extérieur de leur chaîne d’approvisionnement actuelle ou utilisent et acceptent d’autres modes de paiement que ceux utilisés dans le cadre de leurs opérations habituelles.

« Avant la pandémie, personne dans le secteur de la sécurité n’avait envisagé un environnement d’accès à distance à l’échelle de celui que nous utilisons actuellement dans le cadre de notre travail », a déclaré Larry Zelvin, chef, Unité Crime financier, BMO Groupe financier. « Nos processus évoluent rapidement, ce qui entraîne de nouveaux risques. En outre, il y a plus d’argent que jamais qui circule dans les systèmes, y compris des milliards de dollars provenant du gouvernement canadien. Si ces fonds sont importants, tant pour les entreprises que pour les particuliers, ils représentent également une occasion en or pour les cybercriminels. »

M. Zelvin indique que le Centre canadien pour la cybersécurité, le FBI (États-Unis) et l’Association internationale des chefs de police ne sont que quelques-unes des organisations qui ont émis des avertissements sévères au sujet de nouvelles menaces de sécurité. Certaines entreprises de sécurité signalent une augmentation de l’ordre de 600 à 800 fois des menaces par rapport aux niveaux d’avant la crise de la COVID-19.

« Les cybercriminels profitent de la peur généralisée associée au coronavirus pour s’en prendre à des victimes peu méfiantes qui essaient simplement de mettre en œuvre le plus rapidement possible les plans de continuité des activités de leur organisation », a déclaré M. Zelvin. « En raison de ce sentiment d’urgence, les organisations sont susceptibles de ne pas suivre ou de contourner les processus qui sont habituellement en place pour prévenir les tentatives de fraude. »

Attaques liées au coronavirus

Au moyen des commentaires de nos clients et de nos équipes de première ligne, nous avons recueilli plusieurs exemples de fraudes commises au cours des dernières semaines. En voici quelques exemples :

Fraude liée au matériel médical. Une entreprise connaissait une pénurie de masques N95 parce que ses fournisseurs n’étaient pas en mesure de traiter les demandes dans les délais requis pour la livraison. Elle a donc trouvé un nouveau fournisseur en ligne et lui a envoyé un total de 110 000 $ par virement télégraphique. Cependant, comme certains indices laissaient croire qu’il pourrait s’agir d’une transaction frauduleuse, la banque destinataire a gelé les fonds afin de réaliser une enquête.

Cas d’hameçonnage liés à la COVID-19. Dans le cadre de la plus récente version de ce stratagème courant de fraude par courriel, des cybercriminels envoient des courriels non sollicités aux victimes potentielles. Ces courriels ont l’apparence de communications légitimes provenant de fournisseurs de soins de santé, de bureaux gouvernementaux, de banques ou d’autres sources fiables. Ils offrent des renseignements et des conseils au sujet du coronavirus afin de contraindre les destinataires à télécharger des logiciels malveillants sans le savoir ou à fournir des renseignements personnels. Jusqu’à présent, différentes versions de tels courriels d’hameçonnage ont pris l’apparence de communications officielles de l’Organisation mondiale de la Santé, des Centers for Disease Control and Prevention, de banques et de services de santé universitaires.

Saines pratiques de paiement

C’est en raison d’incidents comme ceux-là que Megan Kells, chef, Solutions de trésorerie et de paiement Amérique du Nord, BMO Groupe financier, insiste sur l’importance d’établir de saines pratiques en matière de paiement, d’autant plus que de nombreuses entreprises ont été forcées de modifier leurs procédures normales d’exploitation.

« Dans un contexte où diverses personnes travaillent à un nouvel endroit et certaines personnes se partagent des tâches qu’elles n’auraient pas effectuées auparavant, j’encourage tout le monde à revoir leurs contrôles », a déclaré Mme Kells. « Révisez vos processus d’approbation pour les limites de virements télégraphiques, les paiements ACH et les transferts électroniques de fonds. Demandez à vos employés de confirmer qu’ils utilisent des mots de passe forts. Finalement, avant de suivre des instructions reçues dans un courriel provenant de l’extérieur, comme des factures de fournisseurs, effectuez toujours une vérification. »

Mme Kells mentionne aussi que l’utilisation d’outils numériques, comme l’authentification biométrique et l’authentification à deux facteurs, peut également favoriser l’atténuation des risques. Elle ajoute qu’il s’agit du moment idéal pour discuter avec vos clients et vos fournisseurs de la possibilité d’envoyer ou de recevoir des paiements par voie numérique, même s’ils n’étaient pas ouverts à cette idée auparavant. Quant aux applications de services bancaires mobiles pour entreprises, elles peuvent vous faciliter la tâche pour effectuer des paiements et approuver des opérations partout et en tout temps, ce qui est particulièrement important dans le contexte actuel où le personnel est dispersé.

Il est également important de rester au fait des plus récentes menaces, car elles évoluent rapidement. Comme l’a dit M. Zelvin : « Ce qui fonctionne aujourd’hui ne pourrait ne plus fonctionner demain. »

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