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Effets de la crise de la COVID-19 sur le secteur des technologies et des logiciels

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La crise de la COVID-19 aura probablement des effets à long terme sur l’économie. Beaucoup de secteurs d’activité connaîtront d’importants changements et les technologies y joueront un rôle clé. Le secteur des technologies et des logiciels lui-même n’a pas été épargné, et de nombreuses sociétés ont prospéré durant la crise, tandis que d’autres ont dû affronter des difficultés, ce qui devrait se poursuivre. Le 11 mai, j’ai animé un panel virtuel avec plusieurs experts sur les effets de la crise du nouveau coronavirus sur le paysage des technologies et des logiciels. 

Les participants comprenaient Adam Woodyer, premier analyste des logiciels de Gartner, Keith Bachman, analyste des logiciels et des TI de BMO Marchés des capitaux, Ken Librot, premier directeur des services d’information et des opérations et premier directeur de la technologie et des opérations pour les États-Unis de BMO Marchés des capitaux et Larry Zelvin, chef de la section du Crime financier de BMO Groupe financier. La discussion a été très large, les panélistes échangeant des réflexions sur l’apport révolutionnaire des technologies et des logiciels pour les entreprises pendant la crise actuelle de la COVID-19, sur les types de logiciels susceptibles de mieux réussir que d’autres, sur la façon dont de grandes entreprises comme BMO s’adaptent au changement et les conséquences du télétravail sur les capacités critiques comme les logiciels de sécurité.

La réussite dépend des quatre phases de récupération

M. Woodyer a d’abord expliqué que la réussite d’une entreprise dépend du stade de la pandémie où nous nous trouvons. Pendant la première phase, qui a déjà eu lieu, les entreprises qui ont facilité le télétravail pour leurs employés ont bien tiré leur épingle du jeu. Les activités dans l’univers des logiciels de collaboration, de la vidéoconférence, de la sécurité des points d’extrémité et des espaces d’utilisation réseau ont toutes vu la demande augmenter pour leurs services. Les sociétés de logiciels de gestion intégrée et de gestion de la relation client se sont également bien portées durant la première phase, car il est difficile d’interrompre un processus d’implantation de logiciels déjà en cours. 

La deuxième phase, que nous vivons maintenant, profite aux fournisseurs de logiciels d’infrastructure qui peuvent aider les entreprises à optimiser leurs coûts. « Les entreprises doivent maintenir un certain degré d’activité, mais elles cherchent également à réaliser des gains d’efficacité », dit-il. « Nous verrons certains domaines de dépense sur des choses comme l’automatisation ou l’analyse, où le délai de retour sur investissement est beaucoup plus court. » Les activités plus importantes de gestion intégrée et de gestion de la relation client peuvent être mises en veilleuse, car l’ampleur des projets coûteux est souvent diminuée pendant une crise financière.

La troisième phase, où les entreprises reprennent un niveau d’activité plus significatif, « c’est là que ça devient intéressant », explique M. Woodyer. C’est là que les entreprises investissent dans des capacités dont elles constatent à la fois l’absence et le besoin. Il s’attend à des investissements dans des projets de transformation numérique, notamment dans le commerce électronique, le marketing et le service à la clientèle, et à un maintien des dépenses dans le domaine de l’analyse. Les fournisseurs de logiciels de gestion de la relation client, dit-il, profiteront à plein de cette phase.

La dernière phase est la reprise économique, où les entreprises investissent à nouveau dans des projets de croissance à plus grande échelle. Durant toutes ces phases – et elles pourraient encore s’étendre sur une longue période – de petites et grandes entreprises prospéreront. « Les fournisseurs de plateforme à grande échelle sont mieux positionnés aujourd’hui, mais plusieurs plus petits acteurs ont également des outils et des capacités dont la demande s’accroîtra au cours de ces phases », fait-il remarquer.

Soutenir les télétravailleurs

Pour M. Bachman, les sociétés de logiciels qui peuvent aider les entreprises dans leur transition réussie vers une main-d’œuvre en télétravail de façon plus permanente connaîtront la réussite à l’avenir. « Le télétravail deviendra courant aux États-Unis, au Canada et en Europe occidentale », dit-il.

Trois types de technologies profiteront de cette transition vers le télétravail, ajoute-t-il. Le premier est celui des logiciels de gestion de flux de production, comme Microsoft Teams ou ServiceNow, et les programmes de gestion de rendement des applications, comme Dynatrace, qui peuvent aider les télétravailleurs à être plus efficaces. « Vous ne pouvez pas avoir un mauvais rendement des applications », dit-il. « Ça ne fonctionnera tout simplement pas. »

Le deuxième est celui des logiciels de sécurité, qui devront être plus robustes si le nombre de télétravailleurs s’accroît. Tout le monde ne peut pas travailler sur un réseau privé virtuel – la connexion sera trop lente – et une architecture appropriée doit donc être mise en place pour permettre aux employés d’effectuer toutes sortes d’activités à distance en toute sécurité. M. Bachman est enthousiaste à propos des logiciels de gestion d’accès, comme Okta, pour le contrôle et la surveillance de l’accès réseau par authentification et autorisation. Il a également attiré l’attention sur Zscaler, société infonuagique de sécurité de l’information qui peut aider à décongestionner le trafic sur réseau privé virtuel.

Enfin, il estime qu’un nombre croissant d’entreprises déménageront leurs charges de travail sur le nuage, ce qui profitera à des sociétés comme Amazon Web Services, Google et Microsoft. « Vous n’aurez pas vos propres centres de données sur place si personne ne peut se présenter physiquement au travail », indique-t-il. « Alors, pourquoi ne pas tout simplement déménager sur le nuage? »

Les banques deviendront plus souples

Du côté du secteur des services financiers, M. Librot dit que les sociétés devront soutenir les préférences personnelles des particuliers en matière de travail. Pour ce faire, les banques devront fournir « un accès à distance encore plus robuste pour une configuration mixte de travail à domicile et offrir la souplesse et la résilience nécessaires. »

Cela signifie aider les employés à créer une expérience de télétravail adéquate, allant de s’assurer qu’ils disposent des bons écrans et ordinateurs portables jusqu’à fournir des outils de collaboration en temps réel. Les entreprises devront même travailler avec les fournisseurs de services Internet pour s’assurer que leur personnel a une connectivité réseau solide – on ne veut pas qu’un courtier perde sa connexion parce que ses enfants regardent Netflix.

La réussite dans un monde de télétravail exigera que les banques se concentrent, plus que jamais, sur l’expérience numérique de l’employé. Si vos processus n’ont pas été entièrement numérisés et sont encore relativement manuels, ils deviennent des obstacles dans une situation de télétravail en devenir.

Bien que beaucoup de banques ont commencé à explorer l’infonuagique, l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine, ces technologies sont encore plus importantes avec une main-d’œuvre disséminée dans un cadre de télétravail, ajoute-t-il.

Sécurité plus fiable

M. Zelvin, qui s’occupe surtout de cybersécurité, a constaté certaines tendances troublantes depuis le début de la crise. Depuis mars, l’activité frauduleuse a augmenté jusqu’à 800 %, dit-il, avec des attaques contre des sociétés pharmaceutiques et des hôpitaux, et même contre l’Organisation mondiale de la santé. Les logiciels rançonneurs sont la méthode d’attaque la plus courante, car les pirates savent que ces organisations paieront. Il a également constaté une augmentation des fraudes contre les particuliers et les petites entreprises.

Comme plus de gens travaillent de la maison, la plupart des entreprises doivent mettre à niveau leurs systèmes de sécurité et réexaminer continuellement par la suite ce qu’ils ont mis en place. Par exemple, l’analyse comportementale jouera un rôle clé dans la sécurité dans le futur, mais cette technologie est encore sous-développée.

De plus, les entreprises ne dépenseront que pour des solutions de sécurité qu’elles jugent fiables. Bien que les entreprises aient toujours eu à faire confiance à leurs fournisseurs de sécurité, comme l’ont montré les atteintes à la sécurité pour certaines sociétés de vidéoconférence, si une société fait une erreur de sécurité, les consommateurs iront ailleurs. « Si vous travaillez dans ce nouvel environnement à distance, il n’y a pas ou peu de résilience dans le système si l’accès est corrompu ou s’il n’est plus fiable », dit M. Zelvin.

Dans le secteur financier, des mises à niveau de sécurité seront apportées sous les pressions accrues des organismes de réglementation, ajoute-t-il. À l’heure actuelle, les organismes de réglementation « veillent réellement à ce que les entreprises soient bien préparées si elles connaissent une mauvaise journée, notamment en matière de sauvegarde de données et de segmentation de réseau », explique-t-il.

Naturellement, nous ne connaîtrons pas tous les effets de la crise de la COVID-19 sur le secteur des technologies et des logiciels avant quelque temps, mais avec des télétravailleurs plus nombreux et de nouvelles exigences envers les sociétés de tous les secteurs d’activité, on peut être sûr que des solutions technologiques novatrices seront mises en marché dans les mois et années à venir.

Le balado Faits saillants COVID-19 de BMO est diffusé en direct sur toutes les grandes plateformes, dont AppleGoogle et Spotify.

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