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Assurer l’avenir des approvisionnements alimentaires : le rôle de l’Amérique du Nord

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On estime que la population mondiale dépassera 9 milliards d’habitants d’ici 2050; rien d’étonnant, donc, que la sécurité alimentaire ait été un des thèmes clés de la Conférence sur la biodiversité (COP 15) qui s’est tenue à Montréal, et qu’une journée entière lui ait été consacrée lors de la Conférence sur les changements climatiques (COP 27) qui s’est déroulée en Égypte le mois dernier.

La journée thématique sur l’adaptation et l’agriculture de la COP 27 a été marquée par le lancement de l’initiative en faveur de la nutrition et de la lutte contre le changement climatique (initiative I-CAN), qui vise à rehausser le rôle des politiques climatiques nationales dans la transformation globale de nos systèmes alimentaires en vue de réduire les émissions nettes à zéro et d’obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé.

Cette journée a aussi été l’occasion du lancement, par la présidence de la COP 27 et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, de l’Initiative Alimentation et Agriculture pour une Transformation Durable (FAST), qui vise à augmenter les flux de financement de l’action climatique afin de transformer les systèmes agricoles et alimentaires.

Qu’il s’agisse de la guerre en Ukraine, de certaines des pires sécheresses de l’histoire récente ou de nombreux autres phénomènes météorologiques extrêmes, ou encore, de l’opposition croissante des agriculteurs qui considèrent les politiques climatiques comme une entrave à la production d’aliments abordables, les événements de l’année 2022 ont souligné toute la difficulté de nourrir une population mondiale en expansion tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Ces défis obligeront les principaux pays producteurs de denrées alimentaires à trouver des façons de produire davantage d’aliments tout en réduisant leurs émissions et en permettant à leurs agriculteurs de poursuivre leurs activités.

Les gouvernements du Canada et des États-Unis optent généralement pour des stratégies qui aident les agriculteurs à se tourner vers l’agriculture durable, plutôt que de les obliger à réduire leurs émissions de GES et de faire supporter les coûts aux producteurs. Au lieu de fixer des cibles de réduction d’émissions précises, les décideurs ont annoncé des mesures de soutien élargies de plusieurs milliards de dollars – dans le cadre de la Inflation Reduction Act et du Plan de réduction des émissions, respectivement, aux États-Unis et au Canada – afin d’appuyer les efforts continus de réduction des émissions des agriculteurs. Outre les subventions et les incitatifs existants, les gouvernements engagent des fonds supplémentaires pour stimuler l’adoption de l’agriculture de précision et des technologies agricoles à émissions faibles ou nulles, développer la production d’énergie renouvelable des exploitations agricoles, créer un système de R et D qui engendrera la prochaine génération de solutions à faibles émissions de carbone, et accroître les capacités de stockage de carbone des terres agricoles.

Dans ce contexte, pour satisfaire aux attentes croissantes de réduction continue dans le secteur, les gouvernements tâtent également le terrain en fixant des cibles de réduction des émissions provenant des principales sources. Le Canada, par exemple, a récemment mené à bien une consultation sur un objectif volontaire consistant à réduire les émissions d’azote attribuables aux engrais de 30 % par rapport aux niveaux de 2020.

Émissions stables

Les émissions du secteur agricole restent stables tant au Canada qu’aux États-Unis, car les gains d’efficacité ont contrebalancé la hausse de la production, mais à mesure que la demande alimentaire mondiale gonfle, les gouvernements des deux pays s’attendent à voir les émissions du secteur agricole augmenter. Par exemple, on prévoit que l’utilisation du méthane et de l’azote, qui contribuent le plus aux émissions de GES du secteur, grimpera à 625 tonnes métriques d’équivalent CO₂ d’ici 2030.

Réduire ces émissions coûtera évidemment cher. Selon McKinsey & Company, des investissements annuels de l’ordre de 840 milliards de dollars US seront nécessaires pour atteindre l’objectif « zéro émission nette » d’ici 2050. Le succès dépendra aussi de la capacité des agriculteurs d’exploiter le potentiel de séquestration du carbone dans le sol de manière à monétiser les réductions des émissions.

Environ 1 500 tonnes métriques d’équivalent CO2 sont stockées dans les 30 premiers centimètres de sol agricole au Canada et aux États-Unis – ce qui équivaut à plus de deux fois les émissions annuelles des secteurs agricoles des deux pays. Ce stockage du carbone élimine une grande quantité de GES de l’atmosphère, et les sols agricoles recèlent un potentiel supplémentaire qui ne demande qu’à être libéré.

La monétisation de ce potentiel exigera une forte demande de la part des marchés volontaires du carbone, qui ne sont pas encore parvenus à maturité. Les principaux catalyseurs de ces conditions de marché comprennent une hausse du prix du carbone, une certitude politique sous forme de protocoles de compensation propres au secteur, et un apport d’expertise de sociétés qui aident les agriculteurs à calculer les quantités de GES et à générer des crédits carbone et les suivre.

Assurer la sécurité des systèmes alimentaires

Pour parvenir à un monde sobre en carbone, il faut révolutionner non seulement nos façons de produire et de consommer l’énergie, mais aussi nos systèmes alimentaires.

Début 2023, l’Institut pour le climat de BMO publiera une analyse approfondie des possibilités de réduction des émissions de GES et d’amélioration de la sécurité et de la résilience des systèmes alimentaires. Celle-ci présentera des informations utiles à la prise de décision concernant les effets potentiels du changement climatique sur les principales régions agricoles, ainsi que les stratégies de financement requises pour mobiliser des capitaux privés.

Les décideurs canadiens et américains rédigent actuellement leurs stratégies agricoles pour les cinq prochaines années; selon nous, les producteurs nord-américains ont là une occasion exceptionnelle de devenir des leaders mondiaux des systèmes agricoles alignés sur les enjeux climatiques et des exportateurs de produits alimentaires durables et à faible bilan carbone.

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Alma Cortés Selva Conseillère principale, Modélisation climatique, Institut pour le climat de BMO
George Sutherland Senior Conseiller, changements climatiques et durabilité
Katie Shuter Conseillère, Décarbonation et technologies propres, Institut pour le climat de BMO

Conférence

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Alimentation, produits de consommation et vente au détail Conférence mondiale sur les marchés agricoles

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