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Femmes propriétaires d’entreprise : Faire progresser la durabilité

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Finance durable 18 mars 2022
Finance durable 18 mars 2022
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Récemment, à l’occasion d’un événement axé sur les femmes propriétaires d’entreprise et la durabilité, des dirigeantes politiques, des éducatrices et des entrepreneures se sont jointes à nous pour discuter de l’importance de faire appel aux femmes en tant qu’agentes de changement. Qu’il s’agisse de mettre en œuvre des initiatives environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ou de comprendre de quel type de soutien les femmes propriétaires d’entreprise ont besoin, le croisement de l’équité entre les sexes et de la durabilité est essentiel pour cerner les défis et les occasions auxquels les femmes sont confrontées dans l’exploitation de leur entreprise.


Les personnes qui ont pris part à la discussion sont : 

  • L’honorable Mary Ng, députée de la circonscription de Markham-Thornhill et ministre fédérale du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite entreprise et du Développement économique. 

  • Wendy Cukier, fondatrice du Diversity Institute de l’Université Ryerson. 

  • Tatiana Estevez, fondatrice et chef de la direction de Permalution. 

  • Brianne Miller, cofondatrice et chef de la direction de Nada. 

  • Patricia Fuller, Professionnelle en Résidence à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa et ancienne ambassadrice canadienne pour les changements climatiques. 

Vous trouverez ci-dessous un résumé de l’événement. 
 
Rehausser la représentation 

Les femmes demeurent sous-représentées dans l’économie canadienne, où seulement 16 % des entreprises appartiennent à des femmes. Pourtant, des études montrent que la promotion de l’égalité des sexes pourrait permettre d’injecter jusqu’à 150 milliards de dollars de plus dans notre économie en quelques années seulement. 
La ministre Ng joue un rôle de premier plan dans les efforts du gouvernement pour accroître l’entrepreneuriat féminin. En plus de mener des initiatives comme la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, la ministre Ng travaille sans relâche pour veiller à ce que les femmes profitent autant que les hommes des avantages associés aux investissements internationaux. À titre de ministre fédérale du Commerce international, Mme Ng a souligné que seulement 11 % des entreprises appartenant à des femmes sont des exportatrices. C’est pourquoi le Canada adopte une approche inclusive en matière de commerce en intégrant des dispositions relatives au genre dans tous ses accords de libre-échange.
« Je me vante toujours du fait que le Canada est le seul pays du G7 à avoir conclu un accord de libre-échange avec tous les autres pays du G7 », a déclaré la ministre Ng. « Nous avons accès à un milliard et demi de clients. Mais si seulement 11 % des femmes entrepreneures en tirent parti, il n’y a qu’une seule chose à faire, et c’est d’avancer. Notre Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat constitue un investissement de 6 milliards de dollars dont les retombées potentielles sont de 150 milliards de dollars. »

L’avantage de la durabilité 

Le rendement potentiel des investissements dans l’entrepreneuriat féminin est considérable. C’est également le cas des initiatives axées sur la durabilité. Mme Cukier a expliqué ce qui justifie la promotion des principes ESG sur le plan commercial en s’appuyant sur des recherches du Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat de l’Université Ryerson,Ce lien vous dirigera vers le site Web d’un tiers. dont les conclusions étaient fondées sur les demandes anonymisées du programme de bourse BMO rend hommage aux femmes.

Elle a fait remarquer que les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par les pratiques de durabilité des entreprises qui leur vendent des biens et des services et que de nombreux jeunes travailleurs considèrent les entreprises qui mettent l’accent sur les facteurs ESG comme des employeurs plus attrayants. Elle a également souligné que les pratiques ESG en soi peuvent procurer des avantages concrets aux entreprises.
« Nous savons que les organisations plus vertes ont tendance à surpasser les autres », a ajouté Mme Cukier. « C’est en partie parce que les consommateurs choisissent des organisations qui sont durables, mais aussi parce que la durabilité présente de véritables avantages pour les entreprises qui en font une priorité. Elles réduisent leurs coûts, leurs déchets et leur empreinte carbone. Nous savons également que cela permet de diminuer les risques, car les entreprises qui prennent la situation au sérieux sont moins susceptibles d’être frappées par des catastrophes environnementales scandaleuses comme celles qui ont détruit certaines marques. » 
 
Selon Mme Cukier, bien que les petites entreprises affichent souvent de très faibles marges et qu’elles ne disposent pas des ressources des grandes entreprises, elles commencent à chercher des façons d’intégrer des engagements en matière de durabilité à leurs processus et à leurs chaînes d’approvisionnement. Elle a également souligné que les femmes sont surreprésentées parmi les entreprises qui se sont fixé des objectifs de durabilité. 
 
« Malgré la COVID-19, bon nombre de ces entreprises dirigées par des femmes étaient tournées vers l’avenir », a déclaré Mme Cukier. « Elles nourrissaient des objectifs très ambitieux, non seulement au chapitre des répercussions économiques, de la création d’emplois et des revenus, mais aussi à l’égard de la promotion de l’équité, de la durabilité environnementale, de la santé et du bien-être. » 
 
Deux entrepreneures mènent la charge 

Les entreprises qui mettent l’accent sur la durabilité offrent un éventail d’occasions aux entrepreneures. La ministre Ng croit que les technologies propres sont un terrain particulièrement propice à l’innovation, mais elle a souligné que seulement une entreprise de technologies propres sur dix a été fondée par une femme. Tatiana Estevez, de Permalution, va toutefois à contre-courant de cette tendance.

Permalution est une entreprise établie à Sherbrooke, au Québec, qui met au point une technologie de récolte du brouillard pour contrer la sécheresse, la pénurie d’eau et d’autres situations de stress hydrique. Après avoir obtenu son diplôme de l’Université d’Ottawa, Mme Estevez a voyagé en Californie avec pour seul bagage un sac à dos. Elle a connu la sécheresse à San Francisco, et notamment son effet dévastateur sur la communauté agricole. 
« Je me souviens d’avoir regardé par la fenêtre sans rien voir à cause du brouillard, et c’est à ce moment-là que j’ai eu une révélation », a relaté Mme Estevez. « Techniquement, le brouillard et les nuages représentent des tonnes de litres d’eau qui passent au-dessus de nos têtes. Comment exploitons-nous cette source d’eau? » 
 
Même si certains trouvaient étrange l’idée d’extraire l’eau des nuages, Mme Estevez a demandé l’avis d’autres femmes participant à des initiatives de durabilité. Elles ont validé son idée et lui ont recommandé d’autres organismes avec lesquels elle pourrait collaborer. Mme Estevez a finalement été admise dans le programme CleanTech Open, le plus important accélérateur de technologies propres. 
 
« Le fait d’être entourée de ces femmes extraordinaires et aguerries, et de voir mon idée validée par elles a signifié beaucoup pour moi, et c’est ce qui a permis à mon entreprise de se rendre là où elle est aujourd’hui », a expliqué Mme Estevez. 
 
À l’instar de Mme Estevez, Brianne Miller, de Nada, est l’une des lauréates du programme de bourse BMO rend hommage aux femmes 2021. Établie à Vancouver, Nada offre un service d’épicerie et de livraison omnicircuit sans emballage. De plus, l’entreprise a à cœur la création d’un système alimentaire régénérateur en faisant la promotion de systèmes alimentaires communautaires qui éliminent les déchets de la chaîne d’approvisionnement. 
 
Tout comme Mme Estevez, Mme Miller a pu bénéficier du réseautage avec d’autres femmes entrepreneures. « Je crois que les femmes ont tendance à bâtir des entreprises d’une manière assez inclusive et engagée, surtout à l’échelle locale, et que c’est quelque chose de très puissant », a-t-elle affirmé. « Notre réussite repose en grande partie sur ce que nous faisons au sein de notre collectivité et de notre équipe. »

À titre d’exemple, le gestionnaire du personnel et de la culture a fait partie des premières embauches de Nada. Cette décision a aidé l’entreprise à définir ses valeurs et les mesures qu’elle prendrait pour investir dans son équipe. « Selon moi, le fait d’avoir offert des emplois qui assurent un salaire de subsistance et une souplesse accrue, en particulier pendant la pandémie, fait partie des éléments qui nous ont permis de bâtir une entreprise prospère et résiliente », a souligné Mme Miller.
 
Les femmes comme agentes de changement 

En plus d’offrir un soutien inestimable sur le plan individuel, les femmes entrepreneures occupent une position unique qui leur permet d’agir comme catalyseurs de changement généralisé. Grâce à son expérience de trois ans à titre d’ambassadrice du Canada pour les changements climatiques, Patricia Fuller a pris conscience que les changements climatiques touchent les femmes de façon disproportionnée.

Par exemple, elles sont plus susceptibles d’être celles qui doivent aller chercher de la nourriture et de l’eau. En cas de déplacement, il arrive souvent qu’elles ne soient pas en mesure de travailler, de poursuivre leurs études ou d’accéder aux services sociaux. De plus, l’intensification des conflits causés par les changements climatiques compromet leur sécurité physique. Mme Fuller a toutefois précisé qu’il y avait un revers à cette histoire.
 
« Selon mes observations, on assiste à un changement de paradigme, de sorte que les femmes ne sont plus seulement présentées comme des victimes des changements climatiques, mais aussi de plus en plus comme des agentes de changement dans la lutte contre les changements climatiques », a déclaré Mme Fuller. « Pour moi, poursuit-elle, ça se résume à ce que j’ai entendu une femme venant d’un pays du Sud dire l’an dernier lors de la Journée de la femme de la COP26 : “Nous ne nous noyons pas. Nous nous battons.’’ Je crois que c’est quelque chose qui a également été confirmé par les discussions que j’ai eues avec des ministres de partout dans le monde, y compris d’Afrique et d’Asie, qui se sont engagés à accroître les occasions de leadership pour les femmes qui prennent part à la lutte contre les changements climatiques dans le cadre de leurs initiatives. »


« Bien entendu, la mise en œuvre d’initiatives de ce genre est encore loin d’être terminée », a poursuivi Mme Fuller. « Mais il s’agit assurément d’un thème émergent, c’est-à-dire qu’une participation accrue des femmes permet d’obtenir de meilleurs résultats. Dans le cas contraire, lorsque les femmes ne sont pas pleinement représentées dans la mise en œuvre des projets et des politiques, on constate une hausse des inégalités et une baisse de l’efficacité. Les transformations requises pour lutter contre les changements climatiques créent des occasions de faire progresser l’égalité des sexes. » 
 
La transition vers une économie carboneutre socialement inclusive nécessite non seulement l’adoption et la mise à l’échelle de nouveaux modèles d’affaires dans les secteurs existants, mais aussi la mise sur pied de tout nouveaux secteurs. Cette discussion illustre bien qu’il est possible de réformer les modèles d’affaires, les politiques, les normes et les pratiques actuels afin de les rendre plus inclusifs pour tous les membres de notre société. Au final, nous avons tous la responsabilité de soutenir les femmes, et BMO est fier de son engagement en capitaux envers les femmes entrepreneures. Car lorsque les femmes réussissent, nous sommes tous gagnants. 
Nous avons abordé de nombreux autres sujets au cours de cette discussion, y compris les défis liés au fait d’être une femme entrepreneure et les occasions potentielles dans les pays en développement. Vous pouvez écouter l’enregistrement de l’événement ici : 

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Sharon Haward-Laird Conseillère générale et chef du comité exécutif de développement durable, BMO Groupe financier

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