Pour que le Canada devienne un chef de file du secteur de l’exploitation minière, le gouvernement doit collaborer avec l’industrie
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La transition énergétique et le besoin énorme de ressources naturelles qui en découle pourraient favoriser la prospérité de l’industrie minière pendant plusieurs années. Pour répondre à cette demande qui n’arrive qu’une fois par génération, les sociétés minières et les gouvernements devront s’allier et coordonner leurs efforts.
Heureusement, le rôle des minéraux critiques dans l’économie mondiale comme ressource de base essentielle à l’atteinte de l’objectif « zéro émission nette » est bien connu dans le monde des placements. Ce dont nous avons besoin maintenant est de créer un cadre qui encourage les sources de capitaux à soutenir le seul secteur détenant l’expertise et les capacités requises pour extraire et produire ces ressources précieuses, affirme Ilan Bahar, directeur général et co-chef, Mines et métaux mondiaux, BMO Marchés des capitaux, dans la foulée de la 33e conférence mondiale sur les mines, les métaux et les minéraux critiques de BMO.
« La sensibilisation à l’importance des minéraux critiques est fantastique », dit-il. « Ce dont le secteur a besoin est de prouver qu’un projet peut générer de solides rendements. »
Bahar était l’un des membres importants de la communauté minière qui a participé à la table ronde Revitalizing the Canadian Mining Ecosystem animée par The Canadian Club. Cet événement, qui a coïncidé avec la tenue du congrès de la Prospectors and Developers Association of Canada (PDAC) Convention à Toronto, mettait aussi en vedette Sean Boyd, président du conseil d’Agnico Eagle Mines, Aline Côté, co-chef actifs industriels Zinc et plomb chez Glencore, et Daniella Dimitrov, consultante dans le domaine des mines et du raffinage de matériaux pour batteries et piles.
Tous les panellistes s’entendaient pour dire que la seule façon de mettre en place une stratégie efficace relative aux minéraux critiques était de créer un contexte d’affaires solide, y compris un soutien aux infrastructures et des réseaux pour développer et former les meilleurs talents du secteur.
« Ultimement, la transition énergétique se produira », affirme Daniella Dimitrov. « Mais pour créer une stratégie efficace relative aux minéraux critiques, il faut une industrie minière prospère. »
Déterminer les causes de la complexité du projet
Pour encourager l’investissement en capital dans l’industrie, il faut notamment identifier et surmonter les principaux obstacles à l’atteinte de l’efficience économique. « On ne trouve pas une mine, on la crée », affirme Sean Boyd de Agnico Eagle. « Et c’est de plus en plus difficile, tant sur le plan de la qualité et de la teneur des gisements que de la localisation de ces derniers. » L’industrie doit collaborer étroitement avec le gouvernement et les investisseurs potentiels pour créer un contexte favorable à l’exploitation de gisements de manière plus économique, dit-il.
Il faut, notamment, réduire le temps habituellement requis pour passer de la phase d’exploration à la phase de mise en production de la mine en améliorant le processus d’octroi de permis, en développant une main-d’œuvre qualifiée et, dans certains cas, en encourageant les gouvernements à investir de manière stratégique dans des projets financièrement viables. « Nous devons travailler ensemble de manière intelligente, et mettre sur pied des partenariats pour bâtir la prochaine génération de mines. »
Attirer des capitaux
Accélérer ces échéanciers et créer plus de jalons pour suivre les progrès sont d’autres façons d’améliorer les conditions économiques pour que les sociétés minières puissent attirer des investisseurs à long terme, comme les caisses de retraite canadiennes, qui investiront davantage dans les produits de base. Les capitaux étrangers, surtout provenant du Moyen-Orient, seront aussi un moteur important.
« Le gouvernement réalise que non seulement le Canada n’investit pas assez, mais quand il le fait, et s’il le fait, il se demande comment rivaliser avec le reste du monde », affirme Aline Côté de Glencore.
Bien que des pays comme le Canada, l’Australie et le Chili tentent de répondre à la demande et de récompenser les investisseurs patients de manière responsable, ils font face à la concurrence de l’Asie.
Aline Côté aimerait que ces investissements soient récompensés par une prime, ce qui nécessiterait une collaboration beaucoup plus étroite entre l’industrie minière et le gouvernement.
L’avenir de l’exploitation minière
Pour Sean Boyd, le succès repose sur une meilleure coordination entre le gouvernement, les investisseurs et les sociétés minières dans plusieurs domaines clés, dont les infrastructures, les partenariats avec les groupes autochtones et le perfectionnement des compétences. « C’est le temps de passer à l’action », dit-il. « Les Canadiens et les Canadiennes doivent comprendre la contribution de l’industrie minière au sein des communautés, et c’est ce que le gouvernement commence à réaliser. »
Dimitrov said it was a positive signal that other countries are already paying more attention to the resource sector. Referring to her experience at BMO’s GMMCM Conference, where Jigar Shah, directeur du bureau des programmes de prêts du département américain de l’Énergie, était un des conférenciers principaux, Mme Dimitrov explique que le gouvernement est de plus en plus présent aux événements importants liés au secteur minier. Il s’efforce de réduire les tâches administratives et de faciliter l’obtention de permis pour que les projets puissent aller de l’avant.
Sean Boyd a constaté une tendance semblable, notamment du côté des représentants du ministère de la Défense nationale du Canada qui examinent des façons de bâtir les infrastructures requises dans le Nord pour les pistes d’atterrissage et l’énergie. Selon lui, ce n’est pas qu’une question de mise en valeur des ressources; il s’agit aussi de souveraineté, de réconciliation économique avec les Autochtones et d’énergie verte.
« Il faut maintenant assembler tous ces éléments », ajoute M. Boyd. « Le message est clair : l’exploitation minière générera une immense richesse; c’est donc le temps de passer à l’action! »
Pour que le Canada devienne un chef de file du secteur de l’exploitation minière, le gouvernement doit collaborer avec l’industrie
cochef du groupe mondial BASS – Mines
M. Bahar s’est joint à BMO Marchés des capitaux en 2005 et occupe le poste de co-chef de l’équipe Mines et métaux mondiaux. …
M. Bahar s’est joint à BMO Marchés des capitaux en 2005 et occupe le poste de co-chef de l’équipe Mines et métaux mondiaux. …
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La transition énergétique et le besoin énorme de ressources naturelles qui en découle pourraient favoriser la prospérité de l’industrie minière pendant plusieurs années. Pour répondre à cette demande qui n’arrive qu’une fois par génération, les sociétés minières et les gouvernements devront s’allier et coordonner leurs efforts.
Heureusement, le rôle des minéraux critiques dans l’économie mondiale comme ressource de base essentielle à l’atteinte de l’objectif « zéro émission nette » est bien connu dans le monde des placements. Ce dont nous avons besoin maintenant est de créer un cadre qui encourage les sources de capitaux à soutenir le seul secteur détenant l’expertise et les capacités requises pour extraire et produire ces ressources précieuses, affirme Ilan Bahar, directeur général et co-chef, Mines et métaux mondiaux, BMO Marchés des capitaux, dans la foulée de la 33e conférence mondiale sur les mines, les métaux et les minéraux critiques de BMO.
« La sensibilisation à l’importance des minéraux critiques est fantastique », dit-il. « Ce dont le secteur a besoin est de prouver qu’un projet peut générer de solides rendements. »
Bahar était l’un des membres importants de la communauté minière qui a participé à la table ronde Revitalizing the Canadian Mining Ecosystem animée par The Canadian Club. Cet événement, qui a coïncidé avec la tenue du congrès de la Prospectors and Developers Association of Canada (PDAC) Convention à Toronto, mettait aussi en vedette Sean Boyd, président du conseil d’Agnico Eagle Mines, Aline Côté, co-chef actifs industriels Zinc et plomb chez Glencore, et Daniella Dimitrov, consultante dans le domaine des mines et du raffinage de matériaux pour batteries et piles.
Tous les panellistes s’entendaient pour dire que la seule façon de mettre en place une stratégie efficace relative aux minéraux critiques était de créer un contexte d’affaires solide, y compris un soutien aux infrastructures et des réseaux pour développer et former les meilleurs talents du secteur.
« Ultimement, la transition énergétique se produira », affirme Daniella Dimitrov. « Mais pour créer une stratégie efficace relative aux minéraux critiques, il faut une industrie minière prospère. »
Déterminer les causes de la complexité du projet
Pour encourager l’investissement en capital dans l’industrie, il faut notamment identifier et surmonter les principaux obstacles à l’atteinte de l’efficience économique. « On ne trouve pas une mine, on la crée », affirme Sean Boyd de Agnico Eagle. « Et c’est de plus en plus difficile, tant sur le plan de la qualité et de la teneur des gisements que de la localisation de ces derniers. » L’industrie doit collaborer étroitement avec le gouvernement et les investisseurs potentiels pour créer un contexte favorable à l’exploitation de gisements de manière plus économique, dit-il.
Il faut, notamment, réduire le temps habituellement requis pour passer de la phase d’exploration à la phase de mise en production de la mine en améliorant le processus d’octroi de permis, en développant une main-d’œuvre qualifiée et, dans certains cas, en encourageant les gouvernements à investir de manière stratégique dans des projets financièrement viables. « Nous devons travailler ensemble de manière intelligente, et mettre sur pied des partenariats pour bâtir la prochaine génération de mines. »
Attirer des capitaux
Accélérer ces échéanciers et créer plus de jalons pour suivre les progrès sont d’autres façons d’améliorer les conditions économiques pour que les sociétés minières puissent attirer des investisseurs à long terme, comme les caisses de retraite canadiennes, qui investiront davantage dans les produits de base. Les capitaux étrangers, surtout provenant du Moyen-Orient, seront aussi un moteur important.
« Le gouvernement réalise que non seulement le Canada n’investit pas assez, mais quand il le fait, et s’il le fait, il se demande comment rivaliser avec le reste du monde », affirme Aline Côté de Glencore.
Bien que des pays comme le Canada, l’Australie et le Chili tentent de répondre à la demande et de récompenser les investisseurs patients de manière responsable, ils font face à la concurrence de l’Asie.
Aline Côté aimerait que ces investissements soient récompensés par une prime, ce qui nécessiterait une collaboration beaucoup plus étroite entre l’industrie minière et le gouvernement.
L’avenir de l’exploitation minière
Pour Sean Boyd, le succès repose sur une meilleure coordination entre le gouvernement, les investisseurs et les sociétés minières dans plusieurs domaines clés, dont les infrastructures, les partenariats avec les groupes autochtones et le perfectionnement des compétences. « C’est le temps de passer à l’action », dit-il. « Les Canadiens et les Canadiennes doivent comprendre la contribution de l’industrie minière au sein des communautés, et c’est ce que le gouvernement commence à réaliser. »
Dimitrov said it was a positive signal that other countries are already paying more attention to the resource sector. Referring to her experience at BMO’s GMMCM Conference, where Jigar Shah, directeur du bureau des programmes de prêts du département américain de l’Énergie, était un des conférenciers principaux, Mme Dimitrov explique que le gouvernement est de plus en plus présent aux événements importants liés au secteur minier. Il s’efforce de réduire les tâches administratives et de faciliter l’obtention de permis pour que les projets puissent aller de l’avant.
Sean Boyd a constaté une tendance semblable, notamment du côté des représentants du ministère de la Défense nationale du Canada qui examinent des façons de bâtir les infrastructures requises dans le Nord pour les pistes d’atterrissage et l’énergie. Selon lui, ce n’est pas qu’une question de mise en valeur des ressources; il s’agit aussi de souveraineté, de réconciliation économique avec les Autochtones et d’énergie verte.
« Il faut maintenant assembler tous ces éléments », ajoute M. Boyd. « Le message est clair : l’exploitation minière générera une immense richesse; c’est donc le temps de passer à l’action! »
Conférence
fév. 23 - 26, 2025 | Hollywood, Florida
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