COVID-19 : Que de changements en une semaine à peine
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Alors que les marchés financiers restent volatils et que la COVID-19 se propage en Amérique du Nord, Brian Belski, stratège en chef des investissements à BMO Marchés des capitaux, a animé une table ronde réunissant Doug Porter, économiste en chef, BMO Groupe financier et Ian Lyngen, chef, stratégie de taux des titres en dollars US à BMO Marchés des capitaux pour faire le point sur la situation et jauger les conséquences futures de l’épidémie sur les marchés et l’économie.
Le D' John Whyte, médecin chef de WebMD, a participé à la discussion en qualité d’invité spécial pour aborder l’aspect médical de la situation.
M. Belski a ouvert la conférence téléphonique en affirmant qu’il fallait montrer du sang-froid, prendre du recul et ne pas déroger à nos processus.
Alors que la crise de la COVID-19 continue d’ébranler les marchés mondiaux, le Dr Whyte a indiqué aux participants à la discussion qu’il y avait lieu de faire preuve d’un certain optimisme quant aux mesures prises pour suivre la maladie et en contenir la propagation, traiter les symptômes et éventuellement trouver un vaccin.
« Nous faisons vraiment ce qu’il faut. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour affronter cette pandémie », a ajouté le Dr Whyte, qui a été directeur des affaires professionnelles et de l’engagement des intervenants au centre d’évaluation et de recherche sur les médicaments de la USFDA avant de se joindre à WebMD.
« Nous adoptons des stratégies de santé publique qui ont fait leurs preuves, nous progressons au niveau des tests et des interventions thérapeutiques, nous consacrons le temps et l’effort nécessaires à l’élaboration d’un vaccin et nous mettons en place les mesures de distanciation sociale exigées pour aplatir la courbe de propagation de la maladie, tout en renforçant nos capacités pour faire face à la flambée des cas. »
Le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, a participé à la table ronde en qualité d’invité spécial pour discuter des raisons d’être optimiste quant aux mesures prises pour suivre la maladie et en contenir la propagation, traiter les symptômes et éventuellement trouver un vaccin. Cliquez ici pour plus de détails sur les observations du Dr Whyte.
Le point sur l’économie
Les mesures plus rigoureuses imposées par les gouvernements du monde entier pour affronter la COVID-19 ont un impact de plus en plus sérieux et le choc économique provoqué par le virus surviendra plus tôt qu’on le prévoyait il y a une semaine à peine, a indiqué M. Porter. Les autorités monétaires réagissent, comme en témoigne le programme à plusieurs volets annoncé dimanche par la Réserve fédérale américaine, laquelle a abaissé son taux directeur dans la fourchette de 0 % à 0,25 %.
« Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada emboîte le pas à cette baisse de 50 points de base en réduisant son principal taux directeur à 0,25 %, un plus bas depuis 2009 », a-t-il précisé.
On s’attend à une chute brutale de l’activité économique en mars, en avril et probablement en mai, en raison des fermetures généralisées et des mesures parfois extrêmes prises par le gouvernement du Canada, comme l’interdiction faite récemment aux non-citoyens de venir au pays.
Selon M. Porter, il serait aussi futile d’oser une prévision économique dans le contexte actuel que de tâcher de déterminer le prix de vente de votre maison quand la cuisine brûle : vous ignorez quand le feu sera éteint et quels dégâts il aura causés.
À partir de maintenant, la politique économique visera à aplatir ou à atténuer la courbe de la récession et il faudra compter sur la politique budgétaire mondiale pour redresser la situation au deuxième semestre de l’année. De son côté, la Réserve fédérale veillera à fournir de la liquidité et à assurer le bon fonctionnement des marchés.
Au moment de la conférence téléphonique, le Congrès américain venait d’adopter une loi d’urgence, que M. Porter considère comme un premier pas qui sera vraisemblablement suivi d’un programme de plus grande envergure. En 2008 et 2009, l’Organisation de coopération et de développement économiques avait recommandé une stimulation budgétaire de l’ordre d’environ 2 % du PIB, ce vers quoi nous pourrions bien nous acheminer.
Le ministre des Finances du Canada Bill Morneau annoncera un programme de stimulation budgétaire d’ici quelques jours; la semaine dernière, on parlait d’environ 1 % du PIB, mais M. Porter a souligné qu’il y avait une marge de manœuvre et que la somme engagée serait probablement plus élevée.
Dans l’immédiat, les politiques viseront généralement à stabiliser l’économie et à préparer le terrain pour un rebond au deuxième semestre. Nous sommes plus optimistes que d’autres à l’égard des prévisions du deuxième semestre en raison de la quantité d’argent en train d’être déversée dans ces programmes de relance budgétaire, a expliqué M. Porter.
« Vu l’information dont nous disposons et en présumant des mesures budgétaires de cette ampleur, nous nous attendons à ce que la chute du PIB du Canada dépasse de loin les 5 % au deuxième trimestre. »
M. Porter voit poindre le début d’une reprise au troisième trimestre, mais juge qu’il faudra peut-être attendre vers la fin de l’an prochain pour revenir au niveau où nous étions avant l’épidémie.
Le dollar canadien
Le dollar canadien a finalement plié, atteignant un creux de quatre ans à 1,40 $ au moment de la conférence téléphonique. M. Porter et son équipe s’attendent à ce que le huard baisse encore au deuxième trimestre et ne revienne à 1,33 $ que vers la fin de 2021.
Impact sur les marchés
La Réserve fédérale a abaissé les taux à la limite inférieure de leur fourchette, dans laquelle ils resteront cantonnés dans un avenir prévisible, selon M. Lyngen. Sur le plan des assouplissements quantitatifs, au moment de la conférence téléphonique, il y avait des rumeurs de rétablissement d’un programme d’achat de papier commercial ou d’une forme quelconque d’injection plus directe de capitaux dans les entreprises.
« Du côté de la correction des taux, nous nous attendons encore à une nouvelle impulsion stimulante », a-t-il indiqué. Autrement dit, les taux obligataires vont baisser et les taux à court terme vont chuter à zéro et peut-être même au-dessous à mesure que l’année avance. Selon M. Lyngen, d’ici la fin de l’année, les perspectives économiques d’ensemble devraient au moins pointer dans la bonne direction, sans être évidemment revenues tout à fait à la normale.
De façon générale, il a indiqué s’attendre à ce que le marché des obligations du Trésor reste très agité durant au moins deux mois, pendant que les investisseurs réagissent aux nouvelles concernant le coronavirus et ignorent les données économiques.
COVID-19 : Que de changements en une semaine à peine
Stratège en chef des investissements
Brian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…
Économiste en chef
Douglas Porter possède plus de 30 ans d’expérience dans l’analyse des économies et des marchés financiers mondiaux…
Directeur général et chef, Stratégie de taux des titres en dollars US
Ian Lyngen est directeur général et chef, Stratégie de taux des titres en dollars US au sein de l’équipe Stratégie de titre…
Brian Belski, stratège en chef des investissements et chef du groupe Stratégie de placement, offre des conseils en matière de gestion de portef…
VOIR LE PROFIL COMPLETDouglas Porter possède plus de 30 ans d’expérience dans l’analyse des économies et des marchés financiers mondiaux…
VOIR LE PROFIL COMPLETIan Lyngen est directeur général et chef, Stratégie de taux des titres en dollars US au sein de l’équipe Stratégie de titre…
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Pour obtenir les données les plus récentes sur la COVID-19, visitez le bmocm.com/covid-19-faitssaillants
Alors que les marchés financiers restent volatils et que la COVID-19 se propage en Amérique du Nord, Brian Belski, stratège en chef des investissements à BMO Marchés des capitaux, a animé une table ronde réunissant Doug Porter, économiste en chef, BMO Groupe financier et Ian Lyngen, chef, stratégie de taux des titres en dollars US à BMO Marchés des capitaux pour faire le point sur la situation et jauger les conséquences futures de l’épidémie sur les marchés et l’économie.
Le D' John Whyte, médecin chef de WebMD, a participé à la discussion en qualité d’invité spécial pour aborder l’aspect médical de la situation.
M. Belski a ouvert la conférence téléphonique en affirmant qu’il fallait montrer du sang-froid, prendre du recul et ne pas déroger à nos processus.
Alors que la crise de la COVID-19 continue d’ébranler les marchés mondiaux, le Dr Whyte a indiqué aux participants à la discussion qu’il y avait lieu de faire preuve d’un certain optimisme quant aux mesures prises pour suivre la maladie et en contenir la propagation, traiter les symptômes et éventuellement trouver un vaccin.
« Nous faisons vraiment ce qu’il faut. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour affronter cette pandémie », a ajouté le Dr Whyte, qui a été directeur des affaires professionnelles et de l’engagement des intervenants au centre d’évaluation et de recherche sur les médicaments de la USFDA avant de se joindre à WebMD.
« Nous adoptons des stratégies de santé publique qui ont fait leurs preuves, nous progressons au niveau des tests et des interventions thérapeutiques, nous consacrons le temps et l’effort nécessaires à l’élaboration d’un vaccin et nous mettons en place les mesures de distanciation sociale exigées pour aplatir la courbe de propagation de la maladie, tout en renforçant nos capacités pour faire face à la flambée des cas. »
Le Dr John Whyte, médecin-chef de WebMD, a participé à la table ronde en qualité d’invité spécial pour discuter des raisons d’être optimiste quant aux mesures prises pour suivre la maladie et en contenir la propagation, traiter les symptômes et éventuellement trouver un vaccin. Cliquez ici pour plus de détails sur les observations du Dr Whyte.
Le point sur l’économie
Les mesures plus rigoureuses imposées par les gouvernements du monde entier pour affronter la COVID-19 ont un impact de plus en plus sérieux et le choc économique provoqué par le virus surviendra plus tôt qu’on le prévoyait il y a une semaine à peine, a indiqué M. Porter. Les autorités monétaires réagissent, comme en témoigne le programme à plusieurs volets annoncé dimanche par la Réserve fédérale américaine, laquelle a abaissé son taux directeur dans la fourchette de 0 % à 0,25 %.
« Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada emboîte le pas à cette baisse de 50 points de base en réduisant son principal taux directeur à 0,25 %, un plus bas depuis 2009 », a-t-il précisé.
On s’attend à une chute brutale de l’activité économique en mars, en avril et probablement en mai, en raison des fermetures généralisées et des mesures parfois extrêmes prises par le gouvernement du Canada, comme l’interdiction faite récemment aux non-citoyens de venir au pays.
Selon M. Porter, il serait aussi futile d’oser une prévision économique dans le contexte actuel que de tâcher de déterminer le prix de vente de votre maison quand la cuisine brûle : vous ignorez quand le feu sera éteint et quels dégâts il aura causés.
À partir de maintenant, la politique économique visera à aplatir ou à atténuer la courbe de la récession et il faudra compter sur la politique budgétaire mondiale pour redresser la situation au deuxième semestre de l’année. De son côté, la Réserve fédérale veillera à fournir de la liquidité et à assurer le bon fonctionnement des marchés.
Au moment de la conférence téléphonique, le Congrès américain venait d’adopter une loi d’urgence, que M. Porter considère comme un premier pas qui sera vraisemblablement suivi d’un programme de plus grande envergure. En 2008 et 2009, l’Organisation de coopération et de développement économiques avait recommandé une stimulation budgétaire de l’ordre d’environ 2 % du PIB, ce vers quoi nous pourrions bien nous acheminer.
Le ministre des Finances du Canada Bill Morneau annoncera un programme de stimulation budgétaire d’ici quelques jours; la semaine dernière, on parlait d’environ 1 % du PIB, mais M. Porter a souligné qu’il y avait une marge de manœuvre et que la somme engagée serait probablement plus élevée.
Dans l’immédiat, les politiques viseront généralement à stabiliser l’économie et à préparer le terrain pour un rebond au deuxième semestre. Nous sommes plus optimistes que d’autres à l’égard des prévisions du deuxième semestre en raison de la quantité d’argent en train d’être déversée dans ces programmes de relance budgétaire, a expliqué M. Porter.
« Vu l’information dont nous disposons et en présumant des mesures budgétaires de cette ampleur, nous nous attendons à ce que la chute du PIB du Canada dépasse de loin les 5 % au deuxième trimestre. »
M. Porter voit poindre le début d’une reprise au troisième trimestre, mais juge qu’il faudra peut-être attendre vers la fin de l’an prochain pour revenir au niveau où nous étions avant l’épidémie.
Le dollar canadien
Le dollar canadien a finalement plié, atteignant un creux de quatre ans à 1,40 $ au moment de la conférence téléphonique. M. Porter et son équipe s’attendent à ce que le huard baisse encore au deuxième trimestre et ne revienne à 1,33 $ que vers la fin de 2021.
Impact sur les marchés
La Réserve fédérale a abaissé les taux à la limite inférieure de leur fourchette, dans laquelle ils resteront cantonnés dans un avenir prévisible, selon M. Lyngen. Sur le plan des assouplissements quantitatifs, au moment de la conférence téléphonique, il y avait des rumeurs de rétablissement d’un programme d’achat de papier commercial ou d’une forme quelconque d’injection plus directe de capitaux dans les entreprises.
« Du côté de la correction des taux, nous nous attendons encore à une nouvelle impulsion stimulante », a-t-il indiqué. Autrement dit, les taux obligataires vont baisser et les taux à court terme vont chuter à zéro et peut-être même au-dessous à mesure que l’année avance. Selon M. Lyngen, d’ici la fin de l’année, les perspectives économiques d’ensemble devraient au moins pointer dans la bonne direction, sans être évidemment revenues tout à fait à la normale.
De façon générale, il a indiqué s’attendre à ce que le marché des obligations du Trésor reste très agité durant au moins deux mois, pendant que les investisseurs réagissent aux nouvelles concernant le coronavirus et ignorent les données économiques.
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