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Article d’opinion : Les entreprises et les organismes communautaires doivent unir leurs efforts pour combattre la pauvreté

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Contribution au Globe and Mail le 4 août 2022.

Daniele Zanotti, président et chef de la direction de United Way Greater Toronto

Darryl White est chef de la direction de la BMO Groupe financier et président de la campagne 2022 de United Way.


Nous sommes à un moment décisif en ce qui concerne le progrès économique et social. Alors que l’indice des prix à la consommation au Canada a atteint en juin 8,1 %, un sommet inégalé depuis des décennies, provoquant une hausse du coût des éléments essentiels comme l’épicerie, le carburant et le logement, une crise d’abordabilité menace maintenant directement les collectivités de la région du Grand Toronto, particulièrement celles qui ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie.

Au cours des deux dernières années, les centres d’assistance de la région du Grand Toronto ont affiché une augmentation de 400 % des appels, dont la moitié provenait de personnes qui appelaient pour la première fois. Banques alimentaires Canada a enregistré un nombre record de 1,3 million de visites; plus 33 % des personnes bénéficiant de son aide sont des enfants. Les organismes sociaux communautaires qui fournissent des services de première ligne sont coincés de part et d’autre. La demande pour leurs services augmente rapidement et leurs dépenses en carburant, en fournitures et en nourriture sont touchées par les mêmes forces inflationnistes que celles que subissent les autres consommateurs, tandis que les revenus provenant des secteurs public et privé qui sont nécessaires à leur fonctionnement ne suivent pas le rythme. 

Plus de 300 organismes communautaires soutenus par United Way Greater Toronto viennent en aide à plus de deux millions de membres des collectivités qui peinent à s’en sortir face à la double menace que représentent les répercussions de la pandémie et la crise d’abordabilité actuelle. Plus que jamais, il est urgent de combler les écarts qui continuent de s’élargir dans notre filet de protection sociale. 

Pour favoriser un changement systémique à long terme, il est essentiel d’adopter une approche radicalement différente en matière de solutions. À cette fin, les leaders des secteurs privé, public et communautaire doivent unir leurs efforts et miser sur la collaboration. Le facteur clé est l’adoption d’une approche inclusive, car chaque personne a un rôle à jouer, peu importe qui elle est et où elle réside. 

Pour réussir, nous nous devons de faire preuve d’écoute et de mettre à contribution les personnes aux prises avec les problèmes en cause. Il faut commencer à l’échelle des quartiers, plus précisément dans ceux où la pauvreté est la plus concentrée, en levant le voile sur les facteurs qui maintiennent les gens dans la pauvreté. 

Comment savons-nous que cette approche est efficace? Nous constatons des avancées grâce à une série de projets pilotes que nous sommes en train de mener au sein de la collectivité du Greater Golden Mile de Scarborough, dans le cadre de l’initiative de développement économique local inclusif. Dirigée par BMO Groupe financier et United Way Greater Toronto, l’initiative de développement économique local inclusif est un partenariat multisectoriel rassemblant 32 hauts dirigeants des secteurs public, privé et communautaire. 

Cette initiative reconnaît la nécessité et la responsabilité de veiller à ce que tous les membres de la collectivité bénéficient des retombées des investissements à grande échelle dans les infrastructures de leur quartier. Frappés par un niveau de revenus et un taux d’emploi nettement inférieurs à la moyenne de Toronto, les quartiers du Greater Golden Mile affichent une croissance économique engourdie. Au cours des prochaines décennies, en raison d’un boom immobilier stimulé par des projets de transport en commun rapide à grande échelle, plus de 75 nouveaux immeubles de moyenne et de grande hauteur y seront construits, dont 32 000 unités résidentielles et plus d’un million de pieds carrés d’espaces de bureau et de commerce de détail, ce qui représente une occasion de développer une collectivité accessible pour les résidents de tous les niveaux de revenu. 

En mettant à contribution les organismes communautaires et les partenaires commerciaux et gouvernementaux pour trouver des méthodes novatrices permettant de combattre les inégalités, nous traçons ensemble de nouvelles avenues de développement économique local et de changement social centrées sur les résidents. 

L’initiative privilégie l’embauche des résidents de cette collectivité, particulièrement les membres de groupes sous-représentés, entre autres les femmes, les nouveaux arrivants et les communautés racialisées, et prévoit une formation professionnelle, une rémunération concurrentielle ainsi que des possibilités d’avancement. Elle met l’accent sur divers projets pilotes, notamment une coentreprise favorisant les projets de construction et appartenant à la collectivité, un projet d’aide aux nouveaux commerçants et le recours aux produits et aux services locaux pour soutenir les entreprises locales, aussi bien établies qu’émergentes. Elle sert également de forum permettant à de nouveaux partenaires de s’attaquer ensemble à de vieux problèmes, par exemple les détaillants locaux qui s’associent à des organismes communautaires pour éliminer les obstacles systémiques à la participation économique des résidents. 

L’initiative de développement économique local inclusif, qui pourrait être reproduite dans d’autres collectivités, n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une nouvelle approche et d’une collaboration accrue avec les secteurs public, privé et caritatif. Cette approche a le pouvoir de favoriser le changement social à l’échelle des quartiers en vue d’un avenir plus équitable et de contribuer à contrer les répercussions des défis liés à l’abordabilité et à la pandémie. 

Ces occasions ne changent pas seulement la donne : elles changent des vies. Lorsque les secteurs privé, public et communautaire unissent leurs efforts, les résultats peuvent être transformateurs, et les progrès que nous réalisons peuvent rendre les collectivités plus résilientes face aux plus grands défis qui s’imposent à nous tous.

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Darryl White Chef de la direction, BMO Groupe financier

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