Redoubler d’efforts à l’égard de l’avantage nord-américain
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Au cours de la dernière année, le monde est devenu plus fragmenté et incertain. Les défis géopolitiques d’aujourd’hui ne sont pas ceux des années 1980. Ils ne se limitent pas aux frontières tracées sur une carte, tout comme nos moyens d’y faire face. Comme les Américains se réunissent aujourd’hui pour célébrer le Jour de l’Indépendance, et que les Canadiens ont célébré leur fête nationale cette fin de semaine, le moment est idéal pour réfléchir à la manière dont nous pouvons faire face à ces défis, ensemble.
Mon point de vue est celui de la Banque, qui a pu compter sur le soutien de ses investisseurs, de ses employés et de ses clients canadiens et américains au cours de ses 205 années d’existence pour devenir la huitième banque en importance en Amérique du Nord selon la valeur de l’actif. Depuis notre acquisition récente de Bank of the West, notre présence en Amérique du Nord témoigne de notre volonté de rendre ce territoire aussi concurrentiel et innovant que possible. Ainsi, nos clients auront toujours les meilleures chances de progrès au monde.
Par conséquent, nous devons nous concentrer davantage sur ce qui relie nos deux nations que sur ce qui les différencie. Comme l’ont dit le président Biden et le premier ministre Trudeau lors de leur rencontre en début d’année : « Nous entretenons un partenariat de longue date, fondé sur un attachement mutuel à notre sécurité commune, à notre prospérité commune et à des valeurs démocratiques communes, notamment l’importance de lutter contre les changements climatiques et de toujours respecter les droits de la personne et la primauté du droit. »
L’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), le pacte de libre-échange régissant le commerce entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, est l’accord commercial le plus détaillé au monde et est essentiel à la sécurité économique de nos nations. Aucune partie ne peut se permettre un affaiblissement de cet accord et, comme l’a montré sa dernière renégociation, aucune partie ne peut s’autoriser la complaisance. À l’heure actuelle, le compte à rebours a commencé. En effet, il ne reste plus que 36 mois avant que l’accord ne soit révisé en juillet 2026, et des élections nationales sont prévues entre-temps dans les trois pays.
On oublie souvent l’ampleur des relations entre le Canada et les États-Unis, car leur succès est discret. L’Ontario expédie plus de produits au Michigan que le Canada n’en vend à la Chine. Le Canada est le premier marché d’exportation de plus de 30 États américains et est le deuxième marché d’exportation, après le Mexique, des plus grands exportateurs américains, à savoir la Californie et le Texas.
La sécurité, sous toutes ses formes, est devenue notre préoccupation majeure. La sécurité de l’approvisionnement des produits de base les plus essentiels – qu’il s’agisse de denrées alimentaires, d’énergie, de puces informatiques ou de composants de batteries – est une préoccupation de tous les instants. Comme nous sommes en Amérique du Nord, nous avons la chance que les ressources dont nous avons le plus besoin soient abondantes. Nous avons aussi la volonté de nous les partager mutuellement. La sécurité énergétique nous concerne tous. Elle ne peut être atteinte sans le développement de flux énergétiques au-delà des frontières, que ce soit par des lignes de transmission ou des pipelines. En effet, plusieurs secteurs se transforment grâce à l’électrification, les transports étant en tête de peloton.
Si nous voulons saisir l’occasion économique qui s’offre aux Américains et aux Canadiens, à savoir diriger la production des véhicules électriques les plus innovants, construits à partir de matières premières provenant de sources durables et transformées localement, nous devons assister à un profond changement concernant les ressources minières et minérales et les chaînes d’approvisionnement, et ce, dans l’ensemble de notre territoire. Il ne fait aucun doute que notre produit sera plus attrayant, plus concurrentiel et qu’il générera les plus grands avantages économiques locaux, car il sera le fruit d’une communauté nord-américaine unie.
La circulation de l’énergie et des autres ressources naturelles est la priorité absolue et constitue un impératif dans tout le continent. Les changements climatiques et la politique énergétique sont étroitement liés. C’est pourquoi tout dépend de la réussite du Groupe de travail sur la transformation de l’énergie, qui a été mis sur pied en mars quand les dirigeants canadien et américain se sont rencontrés à Ottawa.
Les feux de forêt de cette année, qui se sont déclarés très tôt et qui ont des répercussions environnementales transfrontalières sans précédent, sont la preuve qu’il est urgent de lutter ensemble contre les changements climatiques, comme le font les pompiers héroïques venus d’ailleurs au Canada, des États-Unis et du monde entier pour combattre ces feux de forêt. Les solutions transfrontalières sont le seul moyen de gérer les problèmes qui nous affectent tous, car les Américains et les Canadiens dans les grandes villes du nord-est comprennent maintenant ce que les habitants de la côte ouest et d’autres régions historiquement sujettes aux feux de forêt savent depuis des années : la fumée des feux de forêt se moque des frontières des États, des provinces ou des pays.
Enfin, bien que le fléau des conflits militaires entre nations soit revenu en Europe sous la forme d’une guerre terrestre, nous devons aussi adopter une approche commune pour relever les défis en matière de cybersécurité, défis auxquels sont confrontés les entreprises et les consommateurs nord-américains. Les cybermenaces figurent en tête de liste des risques, c’est bien connu dans le secteur bancaire mondial. Il est essentiel que la collaboration entre le gouvernement et le secteur s’étende au-delà des frontières. Ainsi, on pourrait prévenir les attaques contre les infrastructures régionales essentielles et lutter contre les criminels qui cherchent à escroquer les consommateurs.
De nombreux feux d’artifice ont eu lieu cette fin de semaine et d’autres sont prévus ce soir. Malheureusement, des feux d’artifice géopolitiques sont aussi à prévoir dans l’année à venir. En renforçant les flux énergétiques et de ressources naturelles qui alimentent nos économies, en nous unissant pour lutter contre les changements climatiques et en combattant la cybercriminalité, nous pourrions réaliser des progrès sur notre continent. Ces progrès nous aideraient à réaliser des économies d’échelle et à saisir de nouvelles occasions dans tout notre territoire. Plus nous insisterons sur les avantages stratégiques mondiaux de l’Amérique du Nord et plus nous tirerons profit des avantages locaux, plus les décideurs politiques prendront conscience des enjeux du renouvellement, en 2026, de cet accord de libre-échange fondamental. Bien qu’il y ait beaucoup à célébrer dans nos pays respectifs, le Canada et les États-Unis ont encore bien plus à célébrer, ensemble.
Redoubler d’efforts à l’égard de l’avantage nord-américain
Chef de la direction, BMO Groupe financier
Darryl White est chef de la direction de BMO, la huitième banque en importance pour son actif en Amérique du Nord servant plus de 13 million…
Darryl White est chef de la direction de BMO, la huitième banque en importance pour son actif en Amérique du Nord servant plus de 13 million…
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Au cours de la dernière année, le monde est devenu plus fragmenté et incertain. Les défis géopolitiques d’aujourd’hui ne sont pas ceux des années 1980. Ils ne se limitent pas aux frontières tracées sur une carte, tout comme nos moyens d’y faire face. Comme les Américains se réunissent aujourd’hui pour célébrer le Jour de l’Indépendance, et que les Canadiens ont célébré leur fête nationale cette fin de semaine, le moment est idéal pour réfléchir à la manière dont nous pouvons faire face à ces défis, ensemble.
Mon point de vue est celui de la Banque, qui a pu compter sur le soutien de ses investisseurs, de ses employés et de ses clients canadiens et américains au cours de ses 205 années d’existence pour devenir la huitième banque en importance en Amérique du Nord selon la valeur de l’actif. Depuis notre acquisition récente de Bank of the West, notre présence en Amérique du Nord témoigne de notre volonté de rendre ce territoire aussi concurrentiel et innovant que possible. Ainsi, nos clients auront toujours les meilleures chances de progrès au monde.
Par conséquent, nous devons nous concentrer davantage sur ce qui relie nos deux nations que sur ce qui les différencie. Comme l’ont dit le président Biden et le premier ministre Trudeau lors de leur rencontre en début d’année : « Nous entretenons un partenariat de longue date, fondé sur un attachement mutuel à notre sécurité commune, à notre prospérité commune et à des valeurs démocratiques communes, notamment l’importance de lutter contre les changements climatiques et de toujours respecter les droits de la personne et la primauté du droit. »
L’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), le pacte de libre-échange régissant le commerce entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, est l’accord commercial le plus détaillé au monde et est essentiel à la sécurité économique de nos nations. Aucune partie ne peut se permettre un affaiblissement de cet accord et, comme l’a montré sa dernière renégociation, aucune partie ne peut s’autoriser la complaisance. À l’heure actuelle, le compte à rebours a commencé. En effet, il ne reste plus que 36 mois avant que l’accord ne soit révisé en juillet 2026, et des élections nationales sont prévues entre-temps dans les trois pays.
On oublie souvent l’ampleur des relations entre le Canada et les États-Unis, car leur succès est discret. L’Ontario expédie plus de produits au Michigan que le Canada n’en vend à la Chine. Le Canada est le premier marché d’exportation de plus de 30 États américains et est le deuxième marché d’exportation, après le Mexique, des plus grands exportateurs américains, à savoir la Californie et le Texas.
La sécurité, sous toutes ses formes, est devenue notre préoccupation majeure. La sécurité de l’approvisionnement des produits de base les plus essentiels – qu’il s’agisse de denrées alimentaires, d’énergie, de puces informatiques ou de composants de batteries – est une préoccupation de tous les instants. Comme nous sommes en Amérique du Nord, nous avons la chance que les ressources dont nous avons le plus besoin soient abondantes. Nous avons aussi la volonté de nous les partager mutuellement. La sécurité énergétique nous concerne tous. Elle ne peut être atteinte sans le développement de flux énergétiques au-delà des frontières, que ce soit par des lignes de transmission ou des pipelines. En effet, plusieurs secteurs se transforment grâce à l’électrification, les transports étant en tête de peloton.
Si nous voulons saisir l’occasion économique qui s’offre aux Américains et aux Canadiens, à savoir diriger la production des véhicules électriques les plus innovants, construits à partir de matières premières provenant de sources durables et transformées localement, nous devons assister à un profond changement concernant les ressources minières et minérales et les chaînes d’approvisionnement, et ce, dans l’ensemble de notre territoire. Il ne fait aucun doute que notre produit sera plus attrayant, plus concurrentiel et qu’il générera les plus grands avantages économiques locaux, car il sera le fruit d’une communauté nord-américaine unie.
La circulation de l’énergie et des autres ressources naturelles est la priorité absolue et constitue un impératif dans tout le continent. Les changements climatiques et la politique énergétique sont étroitement liés. C’est pourquoi tout dépend de la réussite du Groupe de travail sur la transformation de l’énergie, qui a été mis sur pied en mars quand les dirigeants canadien et américain se sont rencontrés à Ottawa.
Les feux de forêt de cette année, qui se sont déclarés très tôt et qui ont des répercussions environnementales transfrontalières sans précédent, sont la preuve qu’il est urgent de lutter ensemble contre les changements climatiques, comme le font les pompiers héroïques venus d’ailleurs au Canada, des États-Unis et du monde entier pour combattre ces feux de forêt. Les solutions transfrontalières sont le seul moyen de gérer les problèmes qui nous affectent tous, car les Américains et les Canadiens dans les grandes villes du nord-est comprennent maintenant ce que les habitants de la côte ouest et d’autres régions historiquement sujettes aux feux de forêt savent depuis des années : la fumée des feux de forêt se moque des frontières des États, des provinces ou des pays.
Enfin, bien que le fléau des conflits militaires entre nations soit revenu en Europe sous la forme d’une guerre terrestre, nous devons aussi adopter une approche commune pour relever les défis en matière de cybersécurité, défis auxquels sont confrontés les entreprises et les consommateurs nord-américains. Les cybermenaces figurent en tête de liste des risques, c’est bien connu dans le secteur bancaire mondial. Il est essentiel que la collaboration entre le gouvernement et le secteur s’étende au-delà des frontières. Ainsi, on pourrait prévenir les attaques contre les infrastructures régionales essentielles et lutter contre les criminels qui cherchent à escroquer les consommateurs.
De nombreux feux d’artifice ont eu lieu cette fin de semaine et d’autres sont prévus ce soir. Malheureusement, des feux d’artifice géopolitiques sont aussi à prévoir dans l’année à venir. En renforçant les flux énergétiques et de ressources naturelles qui alimentent nos économies, en nous unissant pour lutter contre les changements climatiques et en combattant la cybercriminalité, nous pourrions réaliser des progrès sur notre continent. Ces progrès nous aideraient à réaliser des économies d’échelle et à saisir de nouvelles occasions dans tout notre territoire. Plus nous insisterons sur les avantages stratégiques mondiaux de l’Amérique du Nord et plus nous tirerons profit des avantages locaux, plus les décideurs politiques prendront conscience des enjeux du renouvellement, en 2026, de cet accord de libre-échange fondamental. Bien qu’il y ait beaucoup à célébrer dans nos pays respectifs, le Canada et les États-Unis ont encore bien plus à célébrer, ensemble.
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