Pour répondre à ces questions, nous avons utilisé les résultats du troisième sondage auprès des dirigeants d’entreprise par l’Institut pour le climat de BMO afin de définir les sociétés chefs de file aux États-Unis et au Canada selon un ensemble de quatre critères, et nous avons exploré le profil de cette cohorte. Nos critères permettent de cibler les entreprises qui :


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    Sont préoccupées par les répercussions des changements climatiques sur l’avenir de leurs activités;

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    Ont déjà mis en place un plan de lutte contre les changements climatiques;

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    Sont convaincues que leurs plans de lutte contre les changements climatiques contribuent à changer les choses;

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    Ont mis en place des stratégies climatiques pour au moins quatre des 12 mesures abordées dans le sondage.


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Méthodologie

Le sondage en ligne a été réalisé par Pollara pour le compte de l’Institut pour le climat de BMO auprès de 700 dirigeants d’entreprises des États-Unis et du Canada comptant au moins cinq employés. Les dirigeants d’entreprise sont les personnes qui occupent un poste de direction au sein de leur entreprise et qui se présentent comme des décideurs principaux. Le sondage a été mené du 10 au 21 février 2025.

Cet article porte sur la façon dont les sociétés qui remplissent ces critères – nous les appelons les chefs de file en matière de climat – se comparent aux autres entreprises qui ont répondu au sondage. Les recherches montrent que les chefs de file en matière de climat ont l’impulsion d’agir principalement parce qu’ils veulent soutenir leurs activités et qu’ils sont plus susceptibles que les autres entreprises de voir les répercussions commerciales des changements climatiques. Vous trouverez ci-dessous d’autres faits saillants.  

Les chefs de file en matière de climat pensent aux répercussions sur leurs activités



Les chefs de file en matière de climat sont souvent motivés à prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques parce qu’ils comprennent les répercussions sur leurs activités, ce qui les distingue des autres entreprises. Plus des deux tiers des chefs de file en matière de climat (68 %) se disent enclins à prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques dans l’intérêt de leur entreprise, ce qui est beaucoup plus élevé que les 50 % des autres répondants qui disent la même chose.


Par rapport à d’autres entreprises,  les chefs de file en matière de climat sont plus susceptibles de s’appuyer sur les points de vue de leurs clients lorsqu’ils mettent en œuvre des plans climatiques et recherchent des opportunités. Près de la moitié des chefs de file en matière de climat (48 %) affirme que ce sont les attentes des clients qui les motivent à prendre des mesures de lutte contre les changements climatiques, contre 34 % des autres entreprises.



Les chefs de file en matière de climat sont plus susceptibles de croire que leur entreprise fonctionne mieux grâce à la mise en place de plans de lutte contre les changements climatiques. Un tiers des chefs de file en matière de climat (33 %) affirme que leur entreprise peut être plus rentable si elle s’attaque aux changements climatiques, contre 22 % pour les autres entreprises. De plus, 38 % des chefs de file en matière de climat affirment que leur entreprise peut être gérée plus efficacement grâce à des plans de lutte contre les changements climatiques établis, soit 11 points de pourcentage de plus que les autres entreprises.


Comme les autres entreprises, les chefs de file en matière de climat se concentrent aussi sur les répercussions sociales et environnementales des changements climatiques; 56 % d’entre eux déclarent prendre des mesures en faveur de l’environnement, contre 55 % des autres répondants.

Pour les chefs de file en matière de climat, les répercussions sur leurs activités se feront sentir plus tôt que tard



En général, les chefs de file en matière de climat s’attendent à ce que les changements climatiques et les adaptations du marché aient des répercussions sur leurs activités plus rapidement que les autres entreprises. Lorsqu’ils sont interrogés dans le cadre du sondage au sujet d’une douzaine de facteurs externes liés au climat, les chefs de file sont beaucoup plus susceptibles que les autres entreprises de répondre que les répercussions se font déjà sentir ou qu’elles se feront sentir d’ici les trois prochaines années.


Par exemple, 91 % des chefs de file en matière de climat affirment que l’augmentation des coûts des produits et services carboneutres ou à faibles émissions a déjà des répercussions ou en aura d’ici trois ans, ce qui est nettement plus élevé que les 64 % des autres entreprises.


Les coûts plus élevés de l’énergie (88 % contre 78 %), la demande de produits écologiques (86 % contre 61 %), la tarification du carbone (85 % contre 60 %) et les interruptions de l’approvisionnement en énergie (85 % contre 55 %) sont d’autres domaines dans lesquels une proportion nettement plus élevée de chefs de file en matière de climat affirment que les répercussions se font déjà sentir ou qu’elles se feront sentir d’ici les trois prochaines années.

Le manque de données est le plus grand obstacle pour les chefs de file en matière de climat



Chez les chefs de file en matière de climat, l’obstacle le plus souvent mentionné à l’élaboration d’un plan de lutte contre les changements climatiques efficace est le manque de données pour établir des cibles claires et faire le suivi des progrès. Un quart des chefs de file en matière de climat affirme qu’il s’agit d’un obstacle important, contre 17 % des autres répondants au sondage.


Les coûts sont également une préoccupation pour les chefs de file en matière de climat, mais pas de la même façon que pour les autres entreprises. Le sondage a révélé que 22 % des chefs de file en matière de climat ont indiqué que les coûts étaient un obstacle à l’élaboration d’un plan de lutte contre les changements climatiques efficace, soit moins que les 28 % des autres entreprises.


Les résultats du sondage suggèrent que les entreprises qui sont au début du processus d’élaboration de stratégies de lutte contre les changements climatiques devraient réfléchir à la façon d’accéder aux bonnes sources de données qui les aideront à fixer des objectifs de développement durable en connaissance de cause. Ces données pertinentes aideront également les entreprises à surveiller avec exactitude les résultats des programmes et des initiatives liés au climat.


Les résultats du sondage montrent que les chefs de file en matière de climat prennent plus de mesures pour lutter contre les changements climatiques, car ils comprennent les répercussions sur leurs activités. Les entreprises qui sont encore en train d’élaborer leur plan de lutte contre les changements climatiques peuvent s’inspirer de ces sociétés qui ne se contentent pas de protéger leurs activités contre les risques. Certaines considèrent que les mesures de lutte contre les changements climatiques les aident à rester rentables, à exercer leurs activités efficacement et à préparer un avenir prospère.




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