Darryl White parle de l’IA, des systèmes bancaires et de la liberté de la presse
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De l’intelligence artificielle (IA) à la santé du système bancaire en passant par la liberté de la presse, la causerie animée par Darryl White, chef de la direction de BMO Groupe financier et David Walmsley, rédacteur en chef de The Globe and Mail lors de la Conférence Gouvernements, banque centrale et gestionnaires de fonds de BMO a abordé de nombreux sujets.
Stabilité du secteur bancaire
La discussion a débuté par une question de M. Walmsley au sujet des différences entre les secteurs bancaires canadien et américain, compte tenu des récentes faillites bancaires aux États-Unis. « Il y a beaucoup de ressemblances entre le système canadien et le système américain, mais aussi des différences fondamentales », a répondu M. White, en précisant que BMO a une bonne idée des défis auxquels les deux systèmes sont confrontés, puisque le Canada représente environ 50 % de ses affaires et les États-Unis 45 %.
La principale différence entre les deux pays est qu’il existe plusieurs milliers de banques aux États-Unis, dont beaucoup sont très spécialisées, tandis qu’au Canada, environ 85 % des dépôts sont concentrés dans six des plus grandes banques. « Cela peut sembler une part énorme, mais ces cinq ou six banques sont constamment en concurrence et offrent beaucoup de choix aux consommateurs », a-t-il souligné. « Le Canada bénéficie d’un contexte idéal qui lui permet d’offrir un point de rencontre où le consommateur trouve suffisamment de choix. »
Aux États-Unis, les petites banques sont moins diversifiées, ce qui est une « très mauvaise recette » dans un contexte caractérisé par une hausse de taux de 500 points de base et une stratégie de dépôt concentrée, a-t-il indiqué. « Une banque pourrait avoir bien géré l’un ou l’autre de ces risques. Mais si elle n’a pas géré les deux en même temps, elle a un problème. On ne voit pas cela au Canada. Certes, nous ne sommes pas immunisés, mais nous avons un secteur et une structure réglementaire très différents. »
Le rôle du secteur financier dans la société
M. Walmsley a interrogé M. White au sujet du rôle que les banques devraient jouer pour améliorer la société en général. Reconnaissant qu’il s’agit d’une question complexe, M. White a mentionné le rôle clé de la banque et son partenariat avec United Way Greater Toronto dans le cadre de l’initiative Inclusive Local Economic Opportunity (ILEO). ILEO rassemble les secteurs privé, public et communautaire pour trouver des façons innovantes de réduire les écarts de prospérité économique entre les quartiers.
Au bout du compte, la collaboration entre toutes les parties prenantes est essentielle. « Sans coopération entre les autorités de réglementation, le gouvernement, les entreprises, le milieu financier et la collectivité, on n’arrive à rien », a-t-il résumé.
Liberté de la presse
Étant donné que le 3 mai, date à laquelle s’est tenue la causerie, était la Journée mondiale de la liberté de la presse, MM. White et Walmsley ont discuté du sujet et de la façon dont les relations géopolitiques en dépendent plus que jamais.
« C’est un véritable défi », a souligné M. Walmsley, ajoutant qu’une des principales pressions qui s’exerce sur le métier de journaliste est l’impossibilité d’aller là où se déroulent les événements. The Globe and Mail, par exemple, ne peut aller à Khartoum, au Soudan, ni en Russie, parce que n’est pas sécuritaire. Et quand on n’est pas capable d’aller sur place, comment raconter objectivement ce qui s’y passe?
En avril, Evan Gershkovich, reporter au Wall Street Journal, a été arrêté en Russie, un incident qui a provoqué une onde de choc dans le milieu journalistique. M. Walmsley a indiqué travailler avec Ottawa pour persuader le gouvernement de collaborer à la libération du reporter, tandis que le président américain Joe Biden « s’implique très activement » dans le dossier. « On ne l’oubliera pas, ce qui compte pour beaucoup dans ce genre de situation. »
Soucieuse de promouvoir le rôle précieux du journalisme dans la société, BMO appuie la Fondation Michener et la Fondation pour le journalisme canadien (FJC), en soulignant l’excellence et en appuyant le perfectionnement professionnel, notamment le Programme de bourses de journalisme de la FJC pour les personnes noires et la Bourse Michener – L. Richard O’Hagan pour les études en journalisme.
Avantage : Amérique du Nord
La discussion s’est naturellement orientée vers l’avenir. Face aux changements géopolitiques et économiques massifs que nous vivons, M. Walmsley a demandé à M. White sur quelle région il miserait pour les 30 prochaines années. Sa réponse : l’Amérique du Nord.
« Regardez toutes les ressources que nous avons en Amérique du Nord. Le Canada se démarque par son talent humain, son agriculture, sa technologie, son immigration, et l’on trouve les minéraux rares nécessaires à l’électrification du monde à moins de 200 km. Géographiquement parlant, donc, je miserais sur l’Amérique du Nord, car elle offre toutes les ressources dont le monde a besoin. »
M. White croit cependant que le Canada pourrait améliorer le libre-échange interne. « Si nous pouvions seulement instaurer le libre-échange entre nos frontières provinciales, cela ferait probablement grimper le PIB de 100 pb », a-t-il estimé. « Le continent nord-américain recèle de véritables occasions de créer de la valeur. À nous de les exploiter », a-t-il conclu.
Incidence de l’IA
Un des derniers sujets abordés a été l’avenir de l’IA, que M White a qualifié d’« enjeu de l’heure, tant pour ce qui est de l’utiliser à bon escient que d’en éviter les dangers ».
Une personne dans le public a demandé si les façons d’utiliser la technologie et l’IA dans la société étaient suffisamment surveillées. M. Walmsley a fait remarquer que Geoffrey Hinton, réputé comme un des pères fondateurs de l’IA, a récemment sonné l’alarme au sujet de cette technologie. « Pour nous, c’est un point de départ pour mieux comprendre comment concilier la technologie et la commodité à laquelle le public s’attend. »
Avoir le cran de faire une différence dans la vie, comme en affaires
M. White a conclu la discussion en parlant des défis quotidiens que BMO s’efforce de relever. « Quand nous avons élaboré notre raison d’être il y a quelques années – Avoir le cran de faire une différence dans la vie, comme en affaires –, nous avons défini trois piliers très précis : un avenir durable, une société inclusive et une économie florissante. Et nous l’avons fait délibérément, car ces trois priorités doivent pouvoir être conciliées. » Ainsi, la raison d’être de BMO l’aide à orienter ses décisions et à harmoniser ses actions d’une façon qui profite à ses clients, à ses collègues et à toute la collectivité.
Darryl White parle de l’IA, des systèmes bancaires et de la liberté de la presse
Chef de la direction, BMO Groupe financier
Darryl White est chef de la direction de BMO, la huitième banque en importance pour son actif en Amérique du Nord servant plus de 13 million…
Darryl White est chef de la direction de BMO, la huitième banque en importance pour son actif en Amérique du Nord servant plus de 13 million…
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De l’intelligence artificielle (IA) à la santé du système bancaire en passant par la liberté de la presse, la causerie animée par Darryl White, chef de la direction de BMO Groupe financier et David Walmsley, rédacteur en chef de The Globe and Mail lors de la Conférence Gouvernements, banque centrale et gestionnaires de fonds de BMO a abordé de nombreux sujets.
Stabilité du secteur bancaire
La discussion a débuté par une question de M. Walmsley au sujet des différences entre les secteurs bancaires canadien et américain, compte tenu des récentes faillites bancaires aux États-Unis. « Il y a beaucoup de ressemblances entre le système canadien et le système américain, mais aussi des différences fondamentales », a répondu M. White, en précisant que BMO a une bonne idée des défis auxquels les deux systèmes sont confrontés, puisque le Canada représente environ 50 % de ses affaires et les États-Unis 45 %.
La principale différence entre les deux pays est qu’il existe plusieurs milliers de banques aux États-Unis, dont beaucoup sont très spécialisées, tandis qu’au Canada, environ 85 % des dépôts sont concentrés dans six des plus grandes banques. « Cela peut sembler une part énorme, mais ces cinq ou six banques sont constamment en concurrence et offrent beaucoup de choix aux consommateurs », a-t-il souligné. « Le Canada bénéficie d’un contexte idéal qui lui permet d’offrir un point de rencontre où le consommateur trouve suffisamment de choix. »
Aux États-Unis, les petites banques sont moins diversifiées, ce qui est une « très mauvaise recette » dans un contexte caractérisé par une hausse de taux de 500 points de base et une stratégie de dépôt concentrée, a-t-il indiqué. « Une banque pourrait avoir bien géré l’un ou l’autre de ces risques. Mais si elle n’a pas géré les deux en même temps, elle a un problème. On ne voit pas cela au Canada. Certes, nous ne sommes pas immunisés, mais nous avons un secteur et une structure réglementaire très différents. »
Le rôle du secteur financier dans la société
M. Walmsley a interrogé M. White au sujet du rôle que les banques devraient jouer pour améliorer la société en général. Reconnaissant qu’il s’agit d’une question complexe, M. White a mentionné le rôle clé de la banque et son partenariat avec United Way Greater Toronto dans le cadre de l’initiative Inclusive Local Economic Opportunity (ILEO). ILEO rassemble les secteurs privé, public et communautaire pour trouver des façons innovantes de réduire les écarts de prospérité économique entre les quartiers.
Au bout du compte, la collaboration entre toutes les parties prenantes est essentielle. « Sans coopération entre les autorités de réglementation, le gouvernement, les entreprises, le milieu financier et la collectivité, on n’arrive à rien », a-t-il résumé.
Liberté de la presse
Étant donné que le 3 mai, date à laquelle s’est tenue la causerie, était la Journée mondiale de la liberté de la presse, MM. White et Walmsley ont discuté du sujet et de la façon dont les relations géopolitiques en dépendent plus que jamais.
« C’est un véritable défi », a souligné M. Walmsley, ajoutant qu’une des principales pressions qui s’exerce sur le métier de journaliste est l’impossibilité d’aller là où se déroulent les événements. The Globe and Mail, par exemple, ne peut aller à Khartoum, au Soudan, ni en Russie, parce que n’est pas sécuritaire. Et quand on n’est pas capable d’aller sur place, comment raconter objectivement ce qui s’y passe?
En avril, Evan Gershkovich, reporter au Wall Street Journal, a été arrêté en Russie, un incident qui a provoqué une onde de choc dans le milieu journalistique. M. Walmsley a indiqué travailler avec Ottawa pour persuader le gouvernement de collaborer à la libération du reporter, tandis que le président américain Joe Biden « s’implique très activement » dans le dossier. « On ne l’oubliera pas, ce qui compte pour beaucoup dans ce genre de situation. »
Soucieuse de promouvoir le rôle précieux du journalisme dans la société, BMO appuie la Fondation Michener et la Fondation pour le journalisme canadien (FJC), en soulignant l’excellence et en appuyant le perfectionnement professionnel, notamment le Programme de bourses de journalisme de la FJC pour les personnes noires et la Bourse Michener – L. Richard O’Hagan pour les études en journalisme.
Avantage : Amérique du Nord
La discussion s’est naturellement orientée vers l’avenir. Face aux changements géopolitiques et économiques massifs que nous vivons, M. Walmsley a demandé à M. White sur quelle région il miserait pour les 30 prochaines années. Sa réponse : l’Amérique du Nord.
« Regardez toutes les ressources que nous avons en Amérique du Nord. Le Canada se démarque par son talent humain, son agriculture, sa technologie, son immigration, et l’on trouve les minéraux rares nécessaires à l’électrification du monde à moins de 200 km. Géographiquement parlant, donc, je miserais sur l’Amérique du Nord, car elle offre toutes les ressources dont le monde a besoin. »
M. White croit cependant que le Canada pourrait améliorer le libre-échange interne. « Si nous pouvions seulement instaurer le libre-échange entre nos frontières provinciales, cela ferait probablement grimper le PIB de 100 pb », a-t-il estimé. « Le continent nord-américain recèle de véritables occasions de créer de la valeur. À nous de les exploiter », a-t-il conclu.
Incidence de l’IA
Un des derniers sujets abordés a été l’avenir de l’IA, que M White a qualifié d’« enjeu de l’heure, tant pour ce qui est de l’utiliser à bon escient que d’en éviter les dangers ».
Une personne dans le public a demandé si les façons d’utiliser la technologie et l’IA dans la société étaient suffisamment surveillées. M. Walmsley a fait remarquer que Geoffrey Hinton, réputé comme un des pères fondateurs de l’IA, a récemment sonné l’alarme au sujet de cette technologie. « Pour nous, c’est un point de départ pour mieux comprendre comment concilier la technologie et la commodité à laquelle le public s’attend. »
Avoir le cran de faire une différence dans la vie, comme en affaires
M. White a conclu la discussion en parlant des défis quotidiens que BMO s’efforce de relever. « Quand nous avons élaboré notre raison d’être il y a quelques années – Avoir le cran de faire une différence dans la vie, comme en affaires –, nous avons défini trois piliers très précis : un avenir durable, une société inclusive et une économie florissante. Et nous l’avons fait délibérément, car ces trois priorités doivent pouvoir être conciliées. » Ainsi, la raison d’être de BMO l’aide à orienter ses décisions et à harmoniser ses actions d’une façon qui profite à ses clients, à ses collègues et à toute la collectivité.
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