L’avenir du travail en Amérique du Nord : Formation et perfectionnement
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La nature, la culture et la signification du travail se transforment de façon dynamique : l’automatisation, la numérisation et l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative redéfinissent notre façon de travailler.
Pour comprendre les répercussions de ces changements et aider les leaders à s’y adapter, j’ai animé une table ronde intitulée « Work Under Pressure : AI, Generational Dynamics and the Future of Work » lors du deuxième sommet annuel Canada-États-Unis, organisé par BMO et groupe Eurasia. Nos experts étaient :
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Jason Kenney, conseiller principal chez Bennett Jones et ancien premier ministre de l’Alberta
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Jennifer McCollum, présidente et chef de la direction à Catalyst
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Jonas Prising, président et chef de la direction à ManpowerGroup
Ensemble, nous avons discuté de la nécessité pour les organisations d’accorder la priorité à la formation et au perfectionnement des travailleurs afin de suivre le rythme de l’évolution technologique et de s’adapter à l’évolution des besoins en matière de compétences.
Voici quelques-uns des éléments clés à retenir de nos échanges.
Le travail hybride n’est pas près de disparaître
Jonas Prising, dont l’entreprise ManpowerGroup a permis à plus de 2 millions de personnes de trouver l’emploi idéal, a déclaré que les marchés du travail évoluent en fonction des préférences individuelles des travailleurs, qui sont influencées autant par la technologie que par les tendances générationnelles. « La pandémie a permis de jeter un regard sur l’avenir », a-t-il souligné, ajoutant que les progrès technologiques et le passage au travail à distance pendant la pandémie sont aujourd’hui rentrés dans les mœurs. « C’est la nouvelle réalité », a-t-il affirmé. « Le travail hybride n’est pas près de disparaître. »
M. Prising a également fait remarquer que même si les travailleurs du savoir constituent la majeure partie des régimes de travail hybrides, d’autres secteurs commencent également à adopter des horaires de travail souples. « La possibilité de commencer plus tard ou d’aménager ses horaires en fonction des besoins familiaux commence à s’infiltrer dans d’autres secteurs qui n’offraient habituellement pas cette forme de souplesse », a-t-il dit, ajoutant que de nombreuses organisations travaillent toujours à trouver le bon équilibre.
Les politiques gouvernementales peuvent donner l’exemple
En tant qu’ancien ministre fédéral et ancien premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney a présenté un point de vue unique sur le rôle des politiques publiques en milieu de travail au Canada et aux États-Unis. Il a souligné que même si la propension du gouvernement canadien à investir dans la formation axée sur les compétences place le Canada parmi les meilleurs états de l’OCDE, le pays doit également trouver un moyen de pousser le secteur privé à faire de même.
Pour développer des compétences qui répondent aux besoins changeants du marché, en formant aussi bien les nouveaux arrivants que les travailleurs actuellement en poste, il faudra établir des partenariats entre les sociétés, les établissements d’enseignement et les gouvernements.
Anticiper la relève
À BMO, nous sommes en perfectionnement des compétences. Nous avons travaillé fort pour adopter un état d’esprit axé sur l’enrichissement des compétences avec notre Académie BMO, qui a aidé plus de 5 000 employés de BMO à obtenir des microcrédits dans le secteur des technologies, comme les données infonuagiques.
M. Prising a souligné l’importance du perfectionnement (qui consiste à faire progresser les talents dans la même trajectoire de carrière) et de la formation (qui a pour vocation d’aider un employé à changer de carrière) afin de combler les lacunes dans la société causées par la mondialisation et la transformation technologique. Il est particulièrement important que les gens apprennent à utiliser de nouveaux outils, et ce de façon différente, plutôt que d’utiliser la technologie pour accomplir les mêmes tâches qu’avant, mais sous un nom plus attrayant.
« Paradoxalement, l’essor de la technologie met davantage l’accent sur l’humanité ou les compétences humaines, comme la capacité de collaborer, de communiquer, de faire preuve d’empathie et de se mobiliser », a-t-il expliqué.
Pour mettre en valeur les éléments humains uniques que nous pouvons apporter au travail, il convient d’instaurer une collaboration entre les organisations, les instances gouvernementales et le secteur des organismes sans but lucratif. Et afin qu’elle prospère dans votre organisation, cette humanité doit être nourrie au sein de la collectivité par l’intermédiaire de programmes d’éducation et de groupes s’attaquant à des défis complexes comme la santé mentale des enfants.
La diversité est une stratégie d’affaires
Le développement des compétences va de pair avec le renforcement des bassins de talents et de nombreuses organisations s’efforcent de devenir plus diversifiées et inclusives. En tant que chef de la direction à Catalyst, un organisme mondial sans but lucratif qui vise à accroître la présence des femmes – en particulier des femmes marginalisées – dans des postes de direction d’entreprise et à promouvoir la diversité en milieu de travail, Jennifer McCollum entrevoit un avenir où la diversité est la règle plutôt que l’exception. « D’ici 20 à 25 ans, la diversité sera par défaut le visage de notre bassin de talents », a-t-elle affirmé.
Mme McCollum a fait part d’une citation qui l’a inspirée et qui a été par une personne à la tête d’une entreprise :
« En élargissant mes connaissances au-delà de mes capacités fondamentales, professionnelles et techniques, j’ai découvert d’autres points de vue qui m’ont permis de diriger avec plus de force et de façon plus décisive. »
M. Prising a partagé cet avis et a souligné que la diversité, l’équité et l’inclusion en tant que stratégie d’affaires étaient essentielles et qu’il ne s’agissait pas de cocher des cases. « C’est un avantage concurrentiel », a-t-il affirmé.
Changements apportés au style de leadership
Cette évolution vers une façon de diriger plus transparente et plus empathique améliore la fidélisation du personnel, l’innovation et la mobilisation des employés. Les recherches de Catalyst le confirment. Mme McCollum a souligné que, d’après un sondage, 61 % des travailleurs qui ont dit avoir un leader très empathique ont affirmé que leur travail était beaucoup plus novateur, et 76 % ont confié être nettement plus mobilisés.
Selon elle, l’empathie appliquée au leadership peut avoir une incidence réelle sur les activités. « Nous savons que si nous pouvons accroître la mobilisation des employés et réduire le taux de roulement dans certains des grands secteurs d’activité, comme le commerce de détail, la fabrication, l’hébergement et même les services financiers, cela pourrait réduire le taux de roulement d’environ 10 %, ce qui résoudrait un problème de 4 à 7 milliards de dollars. »
Certes, les forces du changement qui transforment nos milieux de travail voire le sens de celui-ci sont inébranlables. Mais il est indéniable que les gens peuvent continuer de s’épanouir dans leur profession en adoptant de nouvelles façons de travailler, en étant ouverts à l’apprentissage de nouvelles compétences et de nouveaux outils et en comprenant l’intérêt de la diversité et de l’inclusion pour l’entreprise.
Mona Malone :
Quand je pense au Canada et aux États-Unis, je suis extrêmement optimiste quant aux possibilités qui s’offrent à nous en matière de main-d’œuvre. J’ai vraiment hâte de participer à une discussion passionnante avec chacun de nos panélistes. Ils sont reconnus comme des leaders éclairés dans l’évolution du monde du travail. Personnellement, je crois qu’il y a un certain nombre d’éléments clés à retenir.
Tout d’abord, nous constatons des avancées technologiques rapides qui modifient les tâches. L’accent est ainsi mis davantage sur les compétences. Nous constatons aussi la présence de cinq générations ou plus sur les lieux de travail. Le profil des travailleurs et la durée de leur engagement évoluent. Ces facteurs pourraient permettre de remodeler les secteurs d’activité. Nous avons l’occasion de réfléchir à nos bassins d’emploi et de renforcer la résilience des entreprises, des gouvernements et des organisations à but non lucratif au Canada et aux États-Unis
L’avenir du travail en Amérique du Nord : Formation et perfectionnement
Chef, Ressources humaines et chef, Talent, culture et marque, BMO Groupe financier
Mona Malone est chef des ressources humaines et chef, Talent, culture et marque à BMO Groupe financier. En tant que membre du Comité de direction de l…
Mona Malone est chef des ressources humaines et chef, Talent, culture et marque à BMO Groupe financier. En tant que membre du Comité de direction de l…
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La nature, la culture et la signification du travail se transforment de façon dynamique : l’automatisation, la numérisation et l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative redéfinissent notre façon de travailler.
Pour comprendre les répercussions de ces changements et aider les leaders à s’y adapter, j’ai animé une table ronde intitulée « Work Under Pressure : AI, Generational Dynamics and the Future of Work » lors du deuxième sommet annuel Canada-États-Unis, organisé par BMO et groupe Eurasia. Nos experts étaient :
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Jason Kenney, conseiller principal chez Bennett Jones et ancien premier ministre de l’Alberta
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Jennifer McCollum, présidente et chef de la direction à Catalyst
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Jonas Prising, président et chef de la direction à ManpowerGroup
Ensemble, nous avons discuté de la nécessité pour les organisations d’accorder la priorité à la formation et au perfectionnement des travailleurs afin de suivre le rythme de l’évolution technologique et de s’adapter à l’évolution des besoins en matière de compétences.
Voici quelques-uns des éléments clés à retenir de nos échanges.
Le travail hybride n’est pas près de disparaître
Jonas Prising, dont l’entreprise ManpowerGroup a permis à plus de 2 millions de personnes de trouver l’emploi idéal, a déclaré que les marchés du travail évoluent en fonction des préférences individuelles des travailleurs, qui sont influencées autant par la technologie que par les tendances générationnelles. « La pandémie a permis de jeter un regard sur l’avenir », a-t-il souligné, ajoutant que les progrès technologiques et le passage au travail à distance pendant la pandémie sont aujourd’hui rentrés dans les mœurs. « C’est la nouvelle réalité », a-t-il affirmé. « Le travail hybride n’est pas près de disparaître. »
M. Prising a également fait remarquer que même si les travailleurs du savoir constituent la majeure partie des régimes de travail hybrides, d’autres secteurs commencent également à adopter des horaires de travail souples. « La possibilité de commencer plus tard ou d’aménager ses horaires en fonction des besoins familiaux commence à s’infiltrer dans d’autres secteurs qui n’offraient habituellement pas cette forme de souplesse », a-t-il dit, ajoutant que de nombreuses organisations travaillent toujours à trouver le bon équilibre.
Les politiques gouvernementales peuvent donner l’exemple
En tant qu’ancien ministre fédéral et ancien premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney a présenté un point de vue unique sur le rôle des politiques publiques en milieu de travail au Canada et aux États-Unis. Il a souligné que même si la propension du gouvernement canadien à investir dans la formation axée sur les compétences place le Canada parmi les meilleurs états de l’OCDE, le pays doit également trouver un moyen de pousser le secteur privé à faire de même.
Pour développer des compétences qui répondent aux besoins changeants du marché, en formant aussi bien les nouveaux arrivants que les travailleurs actuellement en poste, il faudra établir des partenariats entre les sociétés, les établissements d’enseignement et les gouvernements.
Anticiper la relève
À BMO, nous sommes en perfectionnement des compétences. Nous avons travaillé fort pour adopter un état d’esprit axé sur l’enrichissement des compétences avec notre Académie BMO, qui a aidé plus de 5 000 employés de BMO à obtenir des microcrédits dans le secteur des technologies, comme les données infonuagiques.
M. Prising a souligné l’importance du perfectionnement (qui consiste à faire progresser les talents dans la même trajectoire de carrière) et de la formation (qui a pour vocation d’aider un employé à changer de carrière) afin de combler les lacunes dans la société causées par la mondialisation et la transformation technologique. Il est particulièrement important que les gens apprennent à utiliser de nouveaux outils, et ce de façon différente, plutôt que d’utiliser la technologie pour accomplir les mêmes tâches qu’avant, mais sous un nom plus attrayant.
« Paradoxalement, l’essor de la technologie met davantage l’accent sur l’humanité ou les compétences humaines, comme la capacité de collaborer, de communiquer, de faire preuve d’empathie et de se mobiliser », a-t-il expliqué.
Pour mettre en valeur les éléments humains uniques que nous pouvons apporter au travail, il convient d’instaurer une collaboration entre les organisations, les instances gouvernementales et le secteur des organismes sans but lucratif. Et afin qu’elle prospère dans votre organisation, cette humanité doit être nourrie au sein de la collectivité par l’intermédiaire de programmes d’éducation et de groupes s’attaquant à des défis complexes comme la santé mentale des enfants.
La diversité est une stratégie d’affaires
Le développement des compétences va de pair avec le renforcement des bassins de talents et de nombreuses organisations s’efforcent de devenir plus diversifiées et inclusives. En tant que chef de la direction à Catalyst, un organisme mondial sans but lucratif qui vise à accroître la présence des femmes – en particulier des femmes marginalisées – dans des postes de direction d’entreprise et à promouvoir la diversité en milieu de travail, Jennifer McCollum entrevoit un avenir où la diversité est la règle plutôt que l’exception. « D’ici 20 à 25 ans, la diversité sera par défaut le visage de notre bassin de talents », a-t-elle affirmé.
Mme McCollum a fait part d’une citation qui l’a inspirée et qui a été par une personne à la tête d’une entreprise :
« En élargissant mes connaissances au-delà de mes capacités fondamentales, professionnelles et techniques, j’ai découvert d’autres points de vue qui m’ont permis de diriger avec plus de force et de façon plus décisive. »
M. Prising a partagé cet avis et a souligné que la diversité, l’équité et l’inclusion en tant que stratégie d’affaires étaient essentielles et qu’il ne s’agissait pas de cocher des cases. « C’est un avantage concurrentiel », a-t-il affirmé.
Changements apportés au style de leadership
Cette évolution vers une façon de diriger plus transparente et plus empathique améliore la fidélisation du personnel, l’innovation et la mobilisation des employés. Les recherches de Catalyst le confirment. Mme McCollum a souligné que, d’après un sondage, 61 % des travailleurs qui ont dit avoir un leader très empathique ont affirmé que leur travail était beaucoup plus novateur, et 76 % ont confié être nettement plus mobilisés.
Selon elle, l’empathie appliquée au leadership peut avoir une incidence réelle sur les activités. « Nous savons que si nous pouvons accroître la mobilisation des employés et réduire le taux de roulement dans certains des grands secteurs d’activité, comme le commerce de détail, la fabrication, l’hébergement et même les services financiers, cela pourrait réduire le taux de roulement d’environ 10 %, ce qui résoudrait un problème de 4 à 7 milliards de dollars. »
Certes, les forces du changement qui transforment nos milieux de travail voire le sens de celui-ci sont inébranlables. Mais il est indéniable que les gens peuvent continuer de s’épanouir dans leur profession en adoptant de nouvelles façons de travailler, en étant ouverts à l’apprentissage de nouvelles compétences et de nouveaux outils et en comprenant l’intérêt de la diversité et de l’inclusion pour l’entreprise.
Mona Malone :
Quand je pense au Canada et aux États-Unis, je suis extrêmement optimiste quant aux possibilités qui s’offrent à nous en matière de main-d’œuvre. J’ai vraiment hâte de participer à une discussion passionnante avec chacun de nos panélistes. Ils sont reconnus comme des leaders éclairés dans l’évolution du monde du travail. Personnellement, je crois qu’il y a un certain nombre d’éléments clés à retenir.
Tout d’abord, nous constatons des avancées technologiques rapides qui modifient les tâches. L’accent est ainsi mis davantage sur les compétences. Nous constatons aussi la présence de cinq générations ou plus sur les lieux de travail. Le profil des travailleurs et la durée de leur engagement évoluent. Ces facteurs pourraient permettre de remodeler les secteurs d’activité. Nous avons l’occasion de réfléchir à nos bassins d’emploi et de renforcer la résilience des entreprises, des gouvernements et des organisations à but non lucratif au Canada et aux États-Unis
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