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Financer l’objectif zéro émission nette

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La transition énergétique ne sera pas résolue en investissant uniquement dans des solutions technologiques; elle nécessitera aussi une combinaison d’incitatifs gouvernementaux et de partenariats public-privé. 

Pour éviter les pires conséquences des changements climatiques, l’investissement mondial dans les énergies propres doit augmenter de manière significative. À l’échelle mondiale, les investissements dans les entreprises axées sur la transition énergétique s’élevaient à environ 1,8 T$ en 2023, mais ce montant est bien inférieur aux 10 T$ par an estimés nécessaires pour atteindre l’objectif zéro émission nette d’ici 2050.

Les investissements nécessaires pour accélérer la transition énergétique ont été au cœur de la table ronde sur la transition énergétique que j’ai animée lors de la Conférence Gouvernements, banque centrale et gestionnaires de fonds 2024 de BMO. Les participants à cette table ronde étaient les suivants :

  • Alin Charrière, analyste principale, Gestion de la dette, ministère des Finances Canada 

  • Eusebio Garre, directeur et chef du financement, IDB Invest  

  • Maxime Aucoin, vice-président exécutif, Stratégies et finances, Hydro-Québec 

Les panélistes de la Conférence Gouvernements, banque centrale et gestionnaires de fonds 2024 de BMO discutent de leurs perspectives sur la transition énergétique.

Renforcer la capacité grâce à la diversité 

L’année dernière, lorsque Maxime Aucoin est devenu vice-président exécutif, Stratégies et finances à Hydro-Québec, il a tenté de répondre à une question simple : que faudra-t-il pour que son organisation et la province de Québec atteignent l’objectif zéro émission nette? Le fournisseur d’électricité disposait déjà d’un avantage considérable en termes de coûts, car la plus grande partie de ses infrastructures de production d’énergie hydroélectrique de 40 gigawatts avait été construite avant 1990. 

« Si l’on prend un peu de recul, on se rend compte que même avec cet avantage, 50 % de l’énergie consommée dans la province est d’origine fossile », a déclaré M. Aucoin. « Si l’on pense que l’électrification est le moyen d’atteindre l’objectif zéro émission nette, on se rend compte que la demande d’électricité verte doit augmenter de manière significative. Nous estimons qu’elle va pratiquement doubler au cours des 25 prochaines années. » 

L’entreprise est donc confrontée à un double défi : entretenir son réseau existant tout en augmentant essentiellement sa capacité au cours des 25 prochaines années. Pour atteindre cet objectif, Hydro-Québec adopte une approche diversifiée en mettant l’accent sur l’efficacité énergétique par la gestion de la demande de pointe, en investissant dans l’énergie éolienne et en améliorant ses actifs hydroélectriques existants tout en en construisant d’autres. Un tiers des 150 G$ requis au cours de la prochaine décennie devrait provenir des flux de trésorerie existants, tandis que les deux tiers seront financés par les marchés des capitaux.

« Notre programme d’obligations existant restera notre principal accès aux marchés dans les années à venir, car nous constatons une demande croissante pour les infrastructures vertes et liquides comme les nôtres », a-t-il déclaré. « Il s’agit de dizaines de projets qui seront mis en service au cours des 10 à 12 prochaines années. Nous prévoyons une lente montée en puissance : nous passerons d’un financement de 5 G$ par an à un financement à deux chiffres au cours de la prochaine décennie. » 

Financement de la transition énergétique 

Pour aider à financer la transition, le gouvernement fédéral a émis une obligation verte de 5 G$ CA en 2022, la plus importante de l’histoire du pays à l’époque. Le gouvernement a mis à jour son cadre pour les obligations vertes à la fin de 2023 pour inclure, entre autres, l’énergie nucléaire et a émis une obligation verte de 4 G$ CA au début de cette année. 

Le gouvernement contribue à la transition énergétique par d’autres moyens, notamment par des mesures incitatives visant à augmenter le nombre de véhicules électriques achetés par les consommateurs canadiens, selon Alin Charrière, du ministère des Finances du Canada. Ottawa investit aussi dans les transports publics propres pour réduire notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles. 

Le secteur privé peut jouer un rôle de premier plan 

D’autres régions du monde ont aussi fait des progrès en matière de transition énergétique, a déclaré Eusebio Garre, de IDB Invest. La banque multilatérale, qui promeut le développement des économies d’Amérique latine et des Caraïbes par l’intermédiaire du secteur privé, affiche un bilan de 11 G$ d’actifs. Les actionnaires de IDB Invest viennent d’approuver une augmentation de capital de 3,5 G$ US qui portera leur programme de financement de 2,5 G$ US à 5 ou 6 G$ US par an d’ici 2031.

La région est confrontée à certains de ses propres défis, car l’énergie hydroélectrique, qui est un élément important de ces réseaux verts, est vulnérable aux effets du changement climatique. Moins de pluie signifie moins d’eau pour alimenter ces centrales, ce qui oblige les pays de la région à diversifier leur bouquet énergétique. C’est là que le secteur privé a pu apporter son aide. 

Obligations bleues 

Le risque climatique suscite aussi beaucoup d’intérêt pour un autre nouveau domaine financier : les obligations bleues. Il s’agit d’investissements positifs pour l’eau ou adjacents à l’eau, ce qui inclut les carburants maritimes à faible teneur en carbone et les projets de désalinisation. IDB Invest a déjà émis deux obligations bleues qui se concentrent sur le nettoyage des océans et la promotion d’occasions économiques, comme l’énergie renouvelable au large des côtes et la décarbonisation du transport maritime.

« Les océans sont très importants pour notre région, et en particulier pour les pays des Caraïbes », a-t-il déclaré. « Ils sont énormes pour le monde entier, mais on le ressent plus fortement lorsqu’on en dépend vraiment au quotidien. » Il a souligné que l’économie bleue ne consiste pas seulement à nettoyer les océans, mais aussi à promouvoir des occasions économiques, comme l’énergie renouvelable au large des côtes, la décarbonisation du transport maritime et le soutien aux initiatives en amont qui ciblent la pollution due aux déchets d’emballage. 

IDB Invest a déjà émis deux obligations bleues qui financent des projets saisissant ces occasions.

En que société membre du Groupe de la BID, IDB Invest partage les commentaires des clients du secteur privé avec la Banque interaméricaine de développement (BID), qui travaille avec les gouvernements pour s’assurer que les bonnes réglementations sont en place pour protéger l’environnement et faire progresser l’économie.

« Nous travaillons avec les entreprises pour que ces changements se produisent », a-t-il déclaré. « Les objectifs climatiques ne peuvent être atteints par la seule action des gouvernements. » 

Les investissements dans ces changements se font en temps réel, mais le rythme devra s’accélérer pour atteindre notre objectif zéro émission nette.

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John Uhren Chef, finance durable, Produits et stratégie

PARTIE 1

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Magali Gable 22 mai 2024

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